Auteur : Timothée de Fombelle Editeur : Gallimard Jeunesse Nombre de pages : 370 Prix : 17 € Parution : 2010 Paris, 1934. Devant Notre-Dame, une poursuite s'engage au milieu de la foule. Le jeune Vango doit fuir. Fuir la police qui l'accuse, fuir les forces mystérieuses qui le traquent. Vango ne sait pas qui il est. Son passé cache de lourds secrets. Des îles silencieuses aux brouillards de l'Écosse, tandis qu'enfle le bruit de la guerre, Vango cherche sa vérité. Ma note : 2.5/5 Présent dans ma PAL depuis au moins deux ans, je me suis enfin décidée à lire Vango. « La guerre... Les souvenirs de Zefiro mettaient de la chair et du sang derrière un mot. » Une des choses qui m’a le plus plu dans ce roman est le contexte historique. L’histoire a lieu pendant l’entre-deux guerre, juste avant la Seconde Guerre mondiale. L’ascension d’Hitler et du parti nazi est plutôt bien représentée, et Staline fait quelques apparitions ici et là. L’horreur de la guerre et du totalitarisme s’intensifie au fil des pages, mais reste tout de même un peu trop discrète. « Il grandit avec trois nourrices : la liberté, la solitude et Mademoiselle. A elles trois, elles firent son éducation. Il reçut d'elles tout ce qu'il croyait possible d'apprendre. » Je connaissais déjà l’auteur, ayant lu la duologie Tobie Lolness il y a quelques années. Je ne me souvenais toutefois pas de sa plume, qui ne m’avait pas marquée. Je l’ai donc, en quelque sorte, redécouverte. Simple et agréable à lire, elle nous entraîne dans des horizons lointains, donne une belle ambiance aux lieux, même si j’ai trouvé qu’il n’y avait pas tellement de descriptions3. Et l’humour que Timothée de Fombelle arrive à glisser dans le récit est superbe. Léger et naturel, c’est comme si les personnages ne cherchent pas à être drôles. Ils le sont, tout simplement. L’écrivain écrit au point de vue omniscient, dont il exploite la moindre parcelle de ses propriétés. Habituellement, je préfère le point de vue interne, mais j’avoue ici avoir été charmée. « – Je suis claustrophobe. – Enchanté. Moi, je suis paranoïaque. » Les personnages étaient très originaux et assez inhabituels, notamment Vango, amoureux de l’altitude. Toutefois, je n’ai pas vraiment aimé les personnages principaux. Ils sont très mystérieux, et j’ai été de nombreuses fois frustrée de ne pas comprendre leurs actions, ni la manière dont ils pensent. L’amie de Vango par exemple, je n’arrive pas du tout à la cerner. Elle est folle amoureuse de lui, alors qu’ils ne se connaissent que d’un voyage. C’est romantique, mais étrange. Par contre, j’ai adoré les personnages secondaires. Zefiro, et surtout Eckener. Tous deux aiment beaucoup Vango, et font leur possible pour un monde meilleur. Ils n’hésitent pas à être provocateurs envers ceux qu'ils considèrent comme cruels et mauvais. « Qui aurait pu dire ce qui allait se passer pendant l'exact temps de cuisson d'un œuf à la coque ? Trois minutes pour faire basculer le destin. » L’intrigue ne m’a pas tenue en haleine. Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus haletant, ce qui m’a déçue. Vango est traqué d’un bout à l’autre du récit, mais à tel point que cela devient lassant. Les seuls moments de l’intrigue qui m’ont vraiment plu étaient lorsqu’Eckener était présent. Lors du voyage en zepplin(aérostat de type dirigeable rigide) principalement. Mon avis sur Vango est véritablement mitigé. Une belle écriture, mais une intrigue décevante.
4 Commentaires
31/8/2015 11:31:03
Ce n'est pas un livre que je recommande, c'est vrai ^^
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Yamina
2/9/2015 11:18:57
C'est une lecture approfondie de l'oeuvre car tu as su faire ressortir le rôles des personnages secondaires plus intéressants que ceux des personnages principaux. Il est toujours intéressant de savoir ce qui c'est passé entre les deux guerres. Continue à lire ce genre de roman qui intéresse peu de monde car tu leur donne l'envie de le lire.
Réponse
2/9/2015 11:35:54
Merci beaucoup d'être passée, ça m'a fait très plaisir !
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