Auteure : Amber Argyle Éditeur : Lumen Nombre de pages : 457 Prix : 15€ Parution : 28 août 2014 Dans les profondeurs de la forêt, à l'abri de la haine des habitants du village voisin, Brusenna mène une existence paisible aux côtés de sa mère. Elle sait simplement qu'elle est une sorcière, une des gardiennes de la nature qui contrôlent les éléments par la force de leur chant. Quand, un matin, on vient lui enlever sa mère pour une mission dont elle ignore tout, le monde de Brusenna bascule. Jeune et sans expérience, elle se retrouve seule dans un pays violent et cruel, où se lève le vent de la guerre. Les Chasseurs ne tardent pas à la débusquer, car elle est désormais la dernière. La dernière des sorcières. Avec une seule mission : survivre. Et un seul allié, le Protecteur chargé de l'amener a bon port. Ma note : 3.5/5 L'ayant vu à plusieurs reprises sur la blogsphère, c'est par curiosité que je l'ai acheté. Les avis étaient plutôt positifs, et comme il me tendait presque les bras (les pages plutôt ?), je me suis laissé convaincre par sa belle couverture et son titre plus qu'enchanteur. « Une sorcière qui ne chante pas n'est pas une sorcière. » Ce roman nous entraîne bien vite dans un monde moyenâgeux et plutôt original ; bien qu'à première vue il puisse sembler assez classique. Dedans, des sorcières sont chargées de faire en sorte que la nature suive son cours dans les meilleures conditions, en contrôlant les éléments grâce à leur chant. J'ai plutôt aimé cette dimension chantante, qui apporte une petite touche poétique au récit. Les sorcières utilisent également des graines pour renforcer leur magie, ce qui change énormément : plus de combats de baguettes vus et revus, ni de sortilèges abracadabrantesques, mais des duels de germes (ce qui renforce cette impression de symbiose entre les sorcières et la nature). Mais même si potions et graines étaient diversifiées, j'ai trouvé qu'il y avait peu de créatures. Juste Pogg le Mettlemot, que j'ai d'ailleurs bien aimé, il est mignon à sa façon. « Là où vous me trouvez stupide, les autres me trouvent courageuse. » J'ai apprécié les « aventures » de Senna, lorsqu'elle recherche le Refuge puis la Sorcière noire. Ce périple à travers les pays est agréable, même si les événements ne sont pas très surprenants. Au contraire, ils sont assez prévisibles. Je n'ai pas été spécialement emportée par le récit. Etant donné que j'aime beaucoup les histoires aux retournements de situation plus sciants les uns que les autres, ce livre calme ne m'a pas particulièrement marquée. La plume de l'auteure est très simple. Le début est doux et nous fait mélodieusement entrer dans l'histoire. Malgré quelques longueurs vers le milieu, le roman se lit très rapidement. Les presque 500 pages peuvent effrayer au début, mais il n'y a pas de quoi : les mots sont écrits grands, l’histoire est aisée à lire et se bouquine très vite. « Le bonheur, pensa Senna, les yeux emplis de larmes. Maintenant, je sais ce qu'est le bonheur. » J'ai trouvé les personnages un peu trop caricaturaux: il y a les « méchants » assez faciles à vaincre quand tout à coup la volonté de le faire apparaît suffisamment ; le « protecteur », Joshen, tout beau tout gentil ; la mère, qui, inquiète pour sa fille, la tient à l'écart de son monde. Et, au début du moins, le personnage principal, Senna. C'est le stéréotype de la fille perdue, abandonnée par ses proches, sans aucun ami ; consciente ni de sa puissance (alors qu'elle est, comme par hasard, la plus puissante des sorcières), ni de sa beauté ; qui tombe amoureuse de son seul et premier ami. Sa mièvrerie m'a souvent agacée, mais heureusement Senna a par la suite évolué et gagné en maturité. Malgré tout, j'ai bien aimé l'amour naissant entre elle et Josh. Même s'il est prévisible comme pas possible, il évolue tout au long de l'histoire, resplendissant d'innocence. Et il se solde sur une fin assez fermée. Si je n'avais pas déjà été au courant qu'une suite est sortie, je n'aurais jamais pensé que Witch Song soit une saga. Une histoire douce et créative, rapide, qui manque cependant de rebondissements.
2 Commentaires
Une plume mélodieuse
28/3/2016 20:17:26
Je reconnais que la couverture n'a pas été pour rien dans ma décision d'achat :p (Editions Lumen yeaah)
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Novembre 2016
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