Auteure : Ann Brashares Editeur : Gallimard Nombre de pages : 313 Prix : 16.5€ Parution : mai 2014 Voici l'histoire de Prenna James, une jeune fille de dix-sept ans qui a immigré aux États-Unis, à New-York, à l'âge de douze ans. Mais Prenna ne venait pas d'un autre pays. Elle venait... d'une autre époque, du futur. Prenna et ceux qui ont fui avec elle jusqu'au temps présent, doivent suivre un ensemble de règles strictes pour assurer la survie du genre humain : ne jamais révéler d’où ils viennent, ne jamais interférer dans le cours de l'histoire, et ne jamais développer des relations intimes avec quiconque en dehors de leur communauté. Mais Jenna rencontre Ethan Jarves... Une romance impossible aux enjeux planétaires. Ma note : 2.5/5 Encore un gentil prêt d’une amie, que je me suis empressée de lire avec curiosité. « Même le cœur brisé, nous tendons vers la vie. Nous tendons vers l'espoir. » Ann Brashares, l’auteure, avait précédemment écrit Quatre filles et un jean. Autant prévenir tout de suite : ce livre est d’un tout autre style. Prenna vient d’un futur où tout est industriel, où l’économie domine à l’écologie. La maladie régne, mais pas que. La Terre, elle aussi, se rebelle au travers de tsunamis, cyclones et éruptions ; les animaux sont devenus ses vengeurs, ce sont eux qui ont amenés ce trouble maladif qui mène, en quelques jours, à la mort. Le sujet de ce livre, c’est le futur. Et donc le passage du présent à celui-ci. L’auteure met l’accent sur cette transition, donc sur le devenir du monde. Elle nous met en garde contre nous-mêmes, nous avertit. Ainsi, nous avons plusieurs futurs possibles, de nombreux avenirs. Tout dépend de la façon dont nous agissons présentement. « Mais les gens d'ici ont une drôle de manière d'agir pour éviter le désastre. Ils organisent la journée mondiale de la planète et achètent des produits bio pour se donner bonne conscience. Comme s'il suffisait de porter des chaussettes en chanvre et de dormir dans des draps en coton produits sans pesticide pour y changer quelque chose. » C’est surtout ce côté futuriste que j’ai retenu. Le reste m’a moins accroché. La plume d’Ann Brashares est très fluide, et nous porte elle aussi à la réflexion, notamment à travers de nombreuses questions. Mais elle n’était pas singulière, n’a rien de particulier. Certains moments manquaient de mouvement et trainaient en longueur, trop portés sur les pensées et observations de Prenna. Le début, par exemple, qui est vraiment mou. Mais il prend peu à peu du rythme – bien que ce dernier retombe parfois. En ce qui concerne l’univers, les lois qui régnaient dans la communauté futuriste apportait une petite touche pétillante, de nouveau et de découverte. Ces innombrables règles semblent incroyables, dans le mauvais sens du terme. En comparaison, nous vivons tellement bien, tellement libres. « Si, par la force des choses, on compare sans cesse ce que l'on est à ce que l'on a été, il faut un réel effort d'imagination pour comparer ce que l'on est à ce que l'on pourrait devenir dans le futur. » Les personnages ne sont pas vraiment attachants. Certains défilent trop vite, sans que l’on ait vraiment le temps de les connaître. Comme un train ne s’arrêtant pas au quai où nous attendons, ils passent devant nous à toute vitesse. A peine les entrapercevoit-on que déjà ils ont disparu. D’autres nous touchent plus, comme Ethan ou le père de Prenna, par exemple. Même s’ils sont un peu clichés. Mais tous manquent de profondeur, sans exception ; trop superficiels. La romance qu’il y a est teeeellement attendue, tellement prévisible que ça me l’a un peu gâchée. Elle est douce et belle, aucun doute là-dessus. Mais j’aime la surprise ; or il n’y en avait pas la moindre. Un roman vraiment plaisant de par son univers – ou plutôt celui de Prenna – mais dont les personnages et la plume sont banals. Tout aurait pu être plus approfondi. Une lecture de détente, mais rien de plus.
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