Auteur : Robert Muchamore Editeur : Casterman Nombre de pages : 303 Prix : 15€ Parution : Février 2007 James, placé dans un orphelinat sordide à la mort de sa mère, ne tarde pas à tomber dans la délinquance. Il est alors recruté par CHERUB et va suivre un éprouvant programme d'entraînement avant de se voir confier sa première mission d'agent secret. Sera t-il capable de résister 100 jours ? 100 jours en enfer... Ma note : 3.5/5 CHERUB, c’est un de mes premiers « gros » romans. C’est ce type de livre qui, alors qu’on n’aime pas lire, nous fait apprécier la lecture. Autant pour les filles que pour les garçons, il se lit très facilement. Je l’ai redécouvert car on m’en parle beaucoup en ce moment ; et pour me remémorer l’histoire, parce qu’un ami se lance en ce moment dans la saga. « Pour raison d’Etat, ces agents n’existent pas. » CHERUB, c’est avant tout une idée de génie. Ce qui fait que cette série se démarque de toutes les autres, c’est son originalité. Un campus super sophistiqué, des agents entre dix et dix-sept ans faisant partie du service d’état, un camp d’entraînement repoussant à l’horizon nos limites physiques et mentales, des instructeurs à moitié psychopathes et sadiques… Un endroit dangereux mais qui fait rêver. Une question vient peu à peu aux esprits : et si j’en faisais partie ? « - Tu te souviens du bouquin de Shakespeare qu'on a laissé sur la plage? - Ouais. - Je crois que c'était notre papier-toilette. » CHERUB, c’est aussi des personnages attachants à l’humour provoquant. Un groupe d’amis entraînés à fond, pas très modestes, mais à l’esprit de camaraderie très développé. Des gens balèzes et orgueilleux, qui ont parfois l’air insensibles, mais qui se soutiennent les uns les autres. Les personnages ont chacun leurs points faibles et forts. En tant qu’humains, ils doutent ; c’est vraiment quelque chose que l’on ressent à travers ce livre. Les instructeurs sont géniaux également. Complètement déjantés, fous et psychopathes, ils sont détestables mais on ne peut pas s’ennuyer une seconde avec eux. Ils trouvent toujours d’autres techniques pour martyriser leurs élèves et leur faire baisser le moral, c’est impressionnant, d’une certaine façon ! Toutefois, le récit est un peu trop de style American Way of Life. Fast Food, pop-corn, football (Arsenal), marques (Nike, Puma, Adidas), jeux vidéo (PlayStation), l’univers riche et d’américain gras qui accompagne tout le récit est un peu trop surfait et exagéré. « CHERUB, c’est 50 ans d’expérience dans le domaine du chaos et de la destruction. » L’action est l’élément clé de l’histoire. A la fois présente pour maintenir le lecteur en haleine, elle permet également de se questionner au travers de la mission et de toutes celles à venir dans les tomes suivants. Une mission qui nous fait réfléchir à un sujet de l’actualité. Evidemment, étant un livre de jeunesse, la réflexion n’est pas un élément très important, mais elle est tout de même présente, et c’est quelque chose que j’ai apprécié et trouvé enrichissant. « Je sais, dit James, je suis en retard. Le garçon éclata de rire. – En retard pour l’enfer, lâcha-t-il en secouant la tête. » La plume de Robert Muchamore est agréable à lire. Fluide et agrémentée de touches d’humour, elle n’est cependant pas faite de phrases percutantes ; elle est plus douce. D’autre part, son écriture, point de vue interne à la troisième personne du singulier, est juste comme il faut, présentant un équilibre entre description et ressentis, pensées de James. Si certains ont aimé Alex Rider d’Anthony Horowitz, celui-ci est dans le même genre, bien que le style de l’auteur soit absolument différent. En résumé, un livre amusant qui marque par son originalité, idéal pour les personnes (ados surtout) réticentes à la lecture.
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