Auteur : Michele Jaffe Editeur : Hachette, Black Moon Nombre de pages : 460 Prix : 18€ Parution : novembre 2002 Eve mène une vie tranquille jusqu’au jour où deux jeunes gens viennent lui proposer un étrange marché. Elle doit se faire passer pour leur cousine Aurora dont elle est le sosie. En contrepartie, elle recevra la moitié de son énorme héritage. Mais avant de travailler dans son café, Eve a déménagé de foyer en foyer. Elle a connu la vie dans la rue. Elle a connu la faim. Hors de question qu’elle y retourne ! La proposition des deux ados est inespérée et elle se glisse facilement dans la peau de cette cousine disparue. Mais elle a en fait signé un pacte avec le Diable. Il y a trois ans, lorsque Aurora a disparu, sa meilleure amie Lizzie est décédée mystérieusement. Hantée par son fantôme, Eve comprend que sa propre vie est en danger. Et pour s’en sortir, elle devra découvrir la vérité sur cette nuit où tout a basculé. Ma note : 4.5/5 Je ne connaissais pas du tout, n’avais lu aucune critique ni aucun avis. Seulement quelques mots, J’ai adoré, de l’amie qui me l’a prêtée. C’est donc avec une surprise émerveillée que j’ai lu et adoré ce roman. « On ne peut jamais s’enfuir de son foyer. Ce n’est pas ton foyer si tu as envie de t’enfuir, avait-elle dit en repoussant une mèche de cheveux de mon visage. Tu ne peux t’enfuir que d’une maison. Un foyer, c’est une chose vers laquelle tu vas. » La plume de l’auteur m’a ravie les pupilles. A la fois musicale et imagée, elle était étourdissante de lyrisme. D’une rare richesse, pétillante, et bouleversante de vérité. L’auteure m’a saisie du début à la fin par sa douce façon de décrire, d’écrire. Michele Jaffe a une façon de nous faire ressentir et partager les émotions vraiment plaisante. Elle nous fait plonger, couler dans le personnage principal et ses pensées. Au point de nous oublier, pour chercher une bouffée d’air frais dans ce monde émergé. Mais même complètement noyé dans Eve, le personnage principal, le mystère demeure. Parfois, on comprend qu’une idée lui traverse l’esprit, un indice, une pensée de génie, mais on ne sait pas en quoi cela consiste. On sait qu’elle pense, mais on ne sait pas à quoi. C’est horriblement frustrant. Et incroyablement malin. On devient totalement accro au livre. Je me suis fait violence, souvent, pour travailler, et ne pas m’abandonner à cette lecture, me laisser submerger par les mots, phrases et chapitres. Ils sont tellement ravageurs… « – Tu es si intelligente. Pourquoi est-ce que tu fais semblant d'être bête ? – Intervertis ces phrases, tu auras la réponse. » Eve, elle, est vraiment attachante. Elle a son caractère, est futée et sensible. Une combinaison explosive. Sa façon d’être laisse admiratif, et encore plus son empathie envers les gens ; qu’elle comprend et cherche à aider. Les autres personnages ne sont pas en reste. On voit qu’ils ont leur profondeur, que l’auteur ne les a pas bêtement laissés superficiels et non-travaillés. Chacun a sa personnalité, son identité. Il est lui-même ; rien de plus, rien de moins. Une chose que j’ai vraiment appréciée et sur laquelle certains devraient prendre exemple, c’est la romance. Enfin, surtout le fait qu’elle ne prenne pas beaucoup de place dans le récit. Elle est discrète mais existante. Pas omniprésente et lassante, mais vivante par à-coups intenses. A chaque moment, on ressent avec force les émotions d’Eve. « A les entendre, j'allais me transformer en Cendrillon moderne : une fille pauvre devenant une princesse. Seulement dans cette version elle n'aurait même pas à se maquer avec un prince douteux à la fin. » L’histoire est ahurissante. Dans le sens positif du terme. Impossible de la savourer, on la consume. Embrasés d’une soif incandescente, il nous faut la suite. Absolument. Elle est pleine de rebondissements, de réflexions plus justes les unes que les autres. L’auteure nous mène parfois en bateau, d’autres fois non. Mais impossible de distinguer quelle direction est un leurre. On embarque, nous laissant emportés par les flots de mots, guidés par les pages qui se trompent de chemin constamment. Thriller aux consonances familiale, romantique et fantastique, ce livre nous emporte tel un tsunami ravageant la terre de ses ondes déchaînées. Résister n’est pas une option. Et lorsque ses vagues changent soudainement de voie, à notre ébahissement le plus total, c’est une surprise absolue qui s’empare de nous. Ainsi est ce livre. Une intrigue puissante et débordante, qui tourbillonne grâce à la plume limpide de Michele Jaffe. A lire, vraiment !
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Auteure : Andrea Cremer Editeur : Lumen Nombre de pages : 406 Prix : 15 € Parution : février 2015 Imaginez un monde où l’Empire britannique aurait écrasé la rébellion qui a donné naissance aux États-Unis d’Amérique… Dans ce XIXe siècle alternatif, Charlotte, seize ans, vit loin de ses parents, descendants des révolutionnaires américains, qui continuent la lutte contre les sous-marins et les machines volantes de Britannia. Entourée d’autres enfants de la rébellion, elle habite dans un réseau de grottes souterraines non loin de la Cité Flottante de New York, où les artisans de la Ruche et les ouvriers de la Grande Fonderie côtoient l’aristocratie des vainqueurs. Un matin, elle croise dans la forêt un garçon amnésique, poursuivi par les machines de l’Empire, et lui sauve la vie. Mais quand elle le ramène dans les Catacombes, auprès de ses compagnons de lutte, l’équilibre de son existence est bouleversé : parmi ses camarades, tous ne sont pas ce qu’ils prétendent être, et l’existence de ce mystérieux garçon fait peser sur la rébellion une terrible menace… Des décharges de métal de l’Empire, infestées de rats cuirassés, aux salons opulents de la noblesse, en passant par les méandres labyrinthiques de la Guilde des inventeurs, Charlotte est contrainte de quitter son refuge pour partir explorer le vaste monde ! Ma note : 3.5/5 J’ai été subjuguée par ce livre dès que je l’ai vu : sa couverture est somptueuse. La calligraphie des premières lettres de chapitre et la carte ont, elle aussi, accroché mon regard lorsque j’ai rapidement feuilleté le roman. Et le roman est un steampunk, genre que j’adore par son contenu et sa sonorité (dès que je le prononce ou l’entends, je m’émerveille toute seule…). « Un parfum de métal rouillé vint chatouiller les narines de la jeune fille lorsque les collines de déchets industriels apparurent derrière les premiers troncs. » Si j’ai bien eu un coup de foudre dans ce livre, ça a été pour la plume de l’auteur. Elle me faisait sourire, et même rire. A certains moments, je n’arrivais plus à me détacher de certaines phrases, que je lisais et relisais en continu. Comme une musique que l’on adore, qu’on laisse en replay pendant des heures. Moi, c’était juste quelques phrases, que j’ai savouré de longues minutes durant. La plume d’Andrea Cremer est délicate et rieuse, mais n’en reste pas moins poétique et recherchée. Ses mots sont parfois graves, parfois doux, assemblés de façon fluide et agréable. Un pur délice oculaire. « Ma chère, nous ne sommes tous que des acteurs dans le grand théâtre du monde. » L’univers, lui aussi, nous accapare entièrement. Il donne matière à réflexion, est original et charmeur. Une divine curiosité ne tarde pas à nous effleurer, puis nous imprègne totalement, jusqu’à ce que l’on se laisse entraîner dans cette Histoire revisitée. Le roman steampunk reprend et transforme l’Histoire, mais est également plein de « savants fous et de gadgets excentriques », ainsi que l’auteur définit le genre. Ici, c’est le monde, et plus particulièrement l’Amérique au début du XIXe siècle, qui est rejoué : ce n’est pas l’Amérique qui a gagné la guerre, mais la Grande-Bretagne. L’Empire britannique règne donc, mais des insoumis persévèrent toujours, partout. Dans ce milieu plein d’innovations farfelues et de machines à la fois raffinées et fantasmagoriques, convictions profondes et combats règnent. Le tout mélangé à une pincée d’amour, une touche d’amitié et une cuillérée d’obligations, et cette alchimie donne un livre bien curieux. « Ash ne devrait pas encourager ton étrange affection pour les armes à feu. Un chat ou un hamster feraient de meilleurs camarades de jeu, tu ne crois pas ? » Au niveau des personnages, ils sont attachants, surtout au début. Leur personnalité à tous m’a beaucoup plu, même si certains ont un peu trop changé de caractère. J’ai particulièrement apprécié les personnages secondaires qu’on ne découvre qu’une fois une bonne partie du roman lu. Leur façon d’être, de conspirer, de s’amuser et d’être complices entre eux et rapidement avec les autres sont autant de détails que j’ai aimé trouver en eux. Toutefois, l’histoire perd son rythme vers la fin. Des intrigues amoureuses commencent à prendre part à l’aventure, et les sentiments des personnages changent. Le récit perd ainsi en addiction et en rythme pour des mièvreries. Le point de non-retour, pour moi, a été le triangle amoureux qui s’est formé à la fin, ayant horreur de ce type d’histoire d’amour. C’est vraiment personnel, mais m’a gênée et agacée. En résumé, c’est un beau roman steampunk, qui a lieu à une époque plus qu’originale. Malgré quelques histoires amoureuses lassantes, il est prenant autant par la sensationnelle plume de Andrea Cremer que par l'histoire en elle-même. Auteur : Stephen Chboski Editeur : Sarbacane Nombre de pages : 252 Prix : 13.50€ Parution : septembre 2012 ♥ Coup de cœur ♥ Au lycée où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas « raccord ». Pour son prof de Lettres, c'est un prodige ; pour les autres, juste un freak. En attendant, il reste en marge - jusqu'au jour où deux étudiants, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. La musique, les filles, la fête : c'est tout un monde que Charlie découvre... Ma note : 5/5 J’en avais beaucoup entendu parler, ainsi que du film. Emma Watson jouant dedans, il ne peut qu’être génial (non, honte à moi, je ne l’ai toujours pas regardé…). Je voulais d’abord le lire en anglais, mais je l’ai trouvé dans la bibliothèque de mes cousines. J’en ai donc profité et l’ai chipé. Puis dévoré. « Je me sens éternel. » Au début, j’ai trouvé l’écriture vraiment naïve, trop innocente. Puérile. Et plus je lisais, plus je changeais d’avis. Le livre fini, j’y ai repensé : finalement, j’adore cette plume. Le roman est constitué uniquement de lettres que Charlie rédige à une personne à peine connue, qui ne sait pas qui il est. Des lettres, donc, à sens uniques ; tenues un peu comme un journal intime, mais c’est plus que ça, comme lui-même l’explique. Il écrit comme il parle, et c’est cette dimension trop orale qui m’a tout d’abord rebutée. Avant que je m’y habitue, et que je me prenne totalement d'affection pour elle. Aussi, il peut aborder n’importe quel sujet sans la moindre gêne ; et sa façon d’écrire est désordonnée, elle suit le fil de ses pensées. L'histoire est douce, et nous plonge dans une sereine odyssée charliéenne. Délicatement ardente, sinon réservée mais chaleureuse, elle nous envoûte, délicieuse, au milieu de sentiments tous plus ravageurs les uns que les autres. « Maintenant, c'est mon livre préféré de tous les temps. Enfin... c'est ce que je me dis à chaque fois, jusqu'à ce que je découvre un nouveau livre. » Le monde de Charlie, c’est son histoire. Ses découvertes, son évolution, ses amis, sa famille. Son année de seconde. Et sa vie, loin d’être pleine de longueurs et inintéressante est un abîme de phrases qui restent en mémoire. De métaphores vertigineuses, de dialogues vivants. Ce simple récit, paré de mots purs et d’une simplicité soyeuse, est un roman culte et inoubliable. Le roman est entrecoupé de références musicales et littéraires, que je ne vais pas tarder à écouter et lire. Je suis curieuse de me faire mon propre avis dessus. « Mais même si on ne peut pas choisir d’où on vient, à partir de là, on peut quand même choisir où on veut aller. On peut faire des choses. Et essayer de se sentir bien quand on les fait. » On assiste à l’évolution des personnages, leurs émotions, leurs hauts et leurs bas, leur parcours. Ceux de Charlie principalement. Garçon décalé, c’est le sourire aux lèvres que l’on assiste à ses expériences. Ou bien le visage décomposé de tristesse. En bref, impossible de rester insensible. Et Sam, Patrick. Loin d’être parfaits, mais tellement eux-mêmes. Ainsi que la famille de Charlie : son père, sa mère, son frère et sa sœur. C’est avec eux que l’on comprend qu’un personne ne se juge pas, encore moins sur quelques moments. Une personne évolue sans cesse ; un jugement est donc temporel, inutile. Je crois que ce livre est un coup de cœur. Le récit est original, vivifiant et heureux. Si vous ne l’avez pas encore lu, jetez-vous dessus. Immédiatement. Il en vaut largement la peine. Auteur : James Dashner Editeur : Pocket Jeunesse Nombre de pages : 407 Prix : 18.50€ Parution : octobre 2012 Quand Thomas reprend connaissance, sa mémoire est vide, seul son nom lui est familier... Il se retrouve entouré d'adolescents dans un lieu étrange, à l'ombre de murs infranchissables. Quatre portes gigantesques, qui se referment le soir, ouvrent sur un labyrinthe peuplé de monstres d'acier. Chaque nuit, le plan en est modifié. Thomas comprend qu'une terrible épreuve les attend tous. Comment s'échapper par le labyrinthe maudit sans risquer sa vie ? Si seulement il parvenait à exhumer les sombres secrets enfouis au plus profond de sa mémoire... Ma note : 4/5 Ayant déjà vu le film de ce premier tome, j’avais peur de m’ennuyer et que l’additivité ne soit pas au rendez-vous. De préférer la mise en scène cinématographique, ou bien que le jeu des acteurs me manque. Cela a peut-être été le cas, mais fut largement compensé par le reste… « — Tu sais, Thomas, je me sens bizarre en ce moment. Ça fait drôle d'éprouver le mal du pays alors qu'on ne se rappelle même pas d'où on vient. Mais je ne supporte plus d'être ici. Je voudrais rentrer chez moi. Où que ce soit, quelle que soit ma famille. Je voudrais me souvenir. » D’habitude, je me prends d’affection pour un seul personnage, souvent secondaire. Là, une bonne partie du groupe m'a plu. Ils sont tous tellement attachants… J’ai vraiment adoré les personnages et les relations qu’ils développent. On comprend très vite à quel point les amitiés qui se construisent peu à peu sont profondes, même si les personnes sont parfois terriblement agaçantes. Et le caractère de chacun d’entre eux est vraiment approfondi. C’est un des points qui n’est pas assez, voire pas du tout présent dans le film (sûrement à cause du temps limité, insuffisant pour y accorder assez d’importance). Il n’empêche que l’on voit les amitiés grandir au fur et à mesure. Quelque chose de plutôt touchant, et une des nombreuses raisons de lire le livre, même après avoir vu l’adaptation. Seul et minuscule point que je n'ai pas spécialemet aimé, c'est la petite touche de romance qui pointe le bout de son nez au cours du livre. Elle est faible et de proportion minuscule, mais je n'ai tout de même pas apprécié. Pas que je fangirle sur Dylan O'Brien, qu'on soit clair, juste qu'à mon avis, le récit s'en porterait aussi bien sans. « J'ai craqué et j'ai chialé à m'en faire mal à la gorge. Tout m'est tombé dessus d'un coup. Mais ça m'a fait du bien; on ne devrait jamais s'en vouloir de pleurer. Jamais. » J’ai beaucoup apprécié cette façon qu’avait l’auteur d’écrire : une plume détaillée, qui rend cette dystopie plus réelle. Les descriptions sont, en effet, à couper le souffle et permettent de se représenter parfaitement ces lieux issus seulement de l’imagination de James Dashner. J’ai bien aimé, aussi, que la plume mette ainsi l’accent sur les sentiments et émotions. Et puis, elle est franche et directe. L’humour, bien que parfois noir, est lui aussi présent. Le dosage entre réflexion et action est parfait. Et il y a cette dimension qui mise sur les sentiments, le caractère des personnages. Cette dimension comme scientifique qui étudie leur comportement. Et cette petite voix qui susurre au creux de l’oreille cette question : et moi, comment aurais-je réagit à leur place ? « On est souvent moins attentif quand on ne croit pas qu'une chose puisse arriver. » Cette série est promise à faire le tour de la planète au moins. Le Labyrinthe est une parfaite entrée en scène. Un coin de monde un peu reclus et très intriguant au début, qui s’ouvre ensuite sur un immense univers qui ne peut qu’attiser notre intérêt. Pas si banal, et à l’air créatif, vers quoi, vers où la suite va-t-elle nous tourne ? Telle est la question que je ne cesse de me poser. Je vais rapidement aller voir du côté du tome 2, immédiatement après avoir vu le film de celui-ci (je préfère faire ainsi pour ne pas que l’adaptation me déçoive). Après cette fin, je m’en sens obligée. En bref, un livre tellement mieux que le film, dont l’action est toujours au rendez-vous, entrecoupée parfois de réflexions qui reste en suspens… A lire ! Auteur : Robert Muchamore Editeur : Casterman Nombre de pages : 303 Prix : 15€ Parution : Février 2007 James, placé dans un orphelinat sordide à la mort de sa mère, ne tarde pas à tomber dans la délinquance. Il est alors recruté par CHERUB et va suivre un éprouvant programme d'entraînement avant de se voir confier sa première mission d'agent secret. Sera t-il capable de résister 100 jours ? 100 jours en enfer... Ma note : 3.5/5 CHERUB, c’est un de mes premiers « gros » romans. C’est ce type de livre qui, alors qu’on n’aime pas lire, nous fait apprécier la lecture. Autant pour les filles que pour les garçons, il se lit très facilement. Je l’ai redécouvert car on m’en parle beaucoup en ce moment ; et pour me remémorer l’histoire, parce qu’un ami se lance en ce moment dans la saga. « Pour raison d’Etat, ces agents n’existent pas. » CHERUB, c’est avant tout une idée de génie. Ce qui fait que cette série se démarque de toutes les autres, c’est son originalité. Un campus super sophistiqué, des agents entre dix et dix-sept ans faisant partie du service d’état, un camp d’entraînement repoussant à l’horizon nos limites physiques et mentales, des instructeurs à moitié psychopathes et sadiques… Un endroit dangereux mais qui fait rêver. Une question vient peu à peu aux esprits : et si j’en faisais partie ? « - Tu te souviens du bouquin de Shakespeare qu'on a laissé sur la plage? - Ouais. - Je crois que c'était notre papier-toilette. » CHERUB, c’est aussi des personnages attachants à l’humour provoquant. Un groupe d’amis entraînés à fond, pas très modestes, mais à l’esprit de camaraderie très développé. Des gens balèzes et orgueilleux, qui ont parfois l’air insensibles, mais qui se soutiennent les uns les autres. Les personnages ont chacun leurs points faibles et forts. En tant qu’humains, ils doutent ; c’est vraiment quelque chose que l’on ressent à travers ce livre. Les instructeurs sont géniaux également. Complètement déjantés, fous et psychopathes, ils sont détestables mais on ne peut pas s’ennuyer une seconde avec eux. Ils trouvent toujours d’autres techniques pour martyriser leurs élèves et leur faire baisser le moral, c’est impressionnant, d’une certaine façon ! Toutefois, le récit est un peu trop de style American Way of Life. Fast Food, pop-corn, football (Arsenal), marques (Nike, Puma, Adidas), jeux vidéo (PlayStation), l’univers riche et d’américain gras qui accompagne tout le récit est un peu trop surfait et exagéré. « CHERUB, c’est 50 ans d’expérience dans le domaine du chaos et de la destruction. » L’action est l’élément clé de l’histoire. A la fois présente pour maintenir le lecteur en haleine, elle permet également de se questionner au travers de la mission et de toutes celles à venir dans les tomes suivants. Une mission qui nous fait réfléchir à un sujet de l’actualité. Evidemment, étant un livre de jeunesse, la réflexion n’est pas un élément très important, mais elle est tout de même présente, et c’est quelque chose que j’ai apprécié et trouvé enrichissant. « Je sais, dit James, je suis en retard. Le garçon éclata de rire. – En retard pour l’enfer, lâcha-t-il en secouant la tête. » La plume de Robert Muchamore est agréable à lire. Fluide et agrémentée de touches d’humour, elle n’est cependant pas faite de phrases percutantes ; elle est plus douce. D’autre part, son écriture, point de vue interne à la troisième personne du singulier, est juste comme il faut, présentant un équilibre entre description et ressentis, pensées de James. Si certains ont aimé Alex Rider d’Anthony Horowitz, celui-ci est dans le même genre, bien que le style de l’auteur soit absolument différent. En résumé, un livre amusant qui marque par son originalité, idéal pour les personnes (ados surtout) réticentes à la lecture. Auteur : Amy Engel Editeur : Lumen Nombre de pages : 342 Prix : 15 € Parution : mars 2015 Au nom de quoi seriez-vous prêt à tuer ? À la suite d'une guerre nucléaire dévastatrice, la population des États-Unis s'est retrouvée décimée. Un groupe de survivants a fini par se former, mais en son sein s'est joué une lutte de pouvoir entre deux familles pour la présidence de la petite nation. Les Westfall ont perdu. Cinquante ans plus tard, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraints de s'épouser, chaque année, dans une cérémonie censée assurer l'unité du peuple. Cette année, mon tour est venu. Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule et unique mission dans la vie : tuer le fils du président que je suis destinée à épouser. L'objectif, c'est la révolution, et le retour au pouvoir des miens. Peu importe qu'un cœur de chair et de sang batte dans sa poitrine, peu importe qu'un innocent soit sacrifié pour des raisons politiques. Peu importe qu'en apprenant à le connaître, je fasse une rencontre qui change ma vie. Mon destin est scellé depuis l'enfance. Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera. Née pour trahir et faite pour tuer... Sera-t-elle à la hauteur ? Ma note : 4/5 Suite à un avis très favorable et enthousiaste, je l’ai acheté sans même en lire le résumé. Une couverture accrocheuse, un titre que l’on retient facilement ; il n’en a pas fallu plus pour que je me jette dessus et le lise sitôt rentrée chez moi. « Lorsqu'on est conscient d'être manipulé, mais que ça fonctionne, peut-on appeler ça de la manipulation ? » The Book of Ivy, c’est un livre qui parle de tout à la fois. Les femmes battues, les influences, les crimes, la pauvreté, l’injustice… Autant de sujets polémiques qui font toujours débat actuellement. Amy Engel arrive à en parler de façon modérée. Au travers de son livre, elle essaie de faire passer ses réflexions et sa manière de penser. Libre à nous d’y adhérer, et même si ce n’est pas le cas, le roman est pour sûr instructif. Le récit est particulièrement centré sur Ivy et Bishop, son mari. Son ennemi. Un couple explosif, à l’alchimie étrange et singulière. D’un côté, on a un caractère franc et expressif ; de l’autre, réservé et réfléchi. Deux personnes totalement opposées qui évoluent tout au long du récit. Mais ceux-ci sont entourés d’autres personnages qui vont influer sur eux : autant de gens manipulateurs, maladroits, secs et violents que stupides, heureux, amicaux et gentils. « Parfois, ma capacité à l'autodestruction me surprends moi-même. » Ivy est vraiment intéressante. En effet, au début du livre, son point de vue rejoint totalement celui de son père. On peut très bien parler de l’influence de l’hérédité sur son caractère, car c’est exactement le cas (on peut voir l’influence de Zola sur le mien…). Ivy n’a grandi qu’entourée de son père et de sa sœur. Elle n’a jamais eu d’ami, ni fait de camp, rien. Elle n’a donc eu qu’une seule opinion à laquelle se rattacher. Celle qu’a sa famille. Toutefois, au fil des pages, elle change. Bishop la change. Il la pousse à réfléchir par elle-même. Cette évolution est, intégralement, passionnante. « Un type qui ne veut pas mentir, marié à une fille qui ne peut pas dire la vérité. S’il existe un dieu, il a un sens de l’humour plutôt tordu ! » Ce roman est une dysopie. Il se passe dans le futur, dans une grande ville isolée du monde extérieur. A la mode de Divergente, cette petite nation est entourée de barrières dont personne ne sort, excepté les criminels qui sont expulsés. C’est un point négatif du roman, un trait pas du tout original, assez décevant. Une chose compréhensible, car la plupart des romans (surtout dystopiques) se rejoignent ; mais cela m’a tout de même dépitée. Cependant, Amy Engel exploite plutôt bien cet univers inconnu à la ville, alors elle est pardonnée. « Tu es facile à déchiffrer, Ivy, mais ton livre est compliqué. » La plume d’Amy Engel est absolument captivante. Pas drôle et pleine d’humour mais un genre de style que j’apprécie beaucoup : des mots précis et doux, comme recherchant une poésie cachée. Une plume de dystopie, au final assez simple, mais qui ne manque de rien, elle est parfaite pour l’intrigue. Le point de vue étant interne, nous sommes en permanence plongés dans les pensées d’Ivy. Des réflexions noires et cinglantes qu’elle essaie à tout prix de réprimer, mêlées à des mots lyriques et magnifiques qui en appellent à l’âme du lecteur ; un assortiment tout simplement sensationnel ! J’ai hésité à en parler, mais je me sens obligée de la mentionner, au moins brièvement. La fin. Elle est horrible. Elle déchire le cœur, nous laisse affamés. Dans l’atroce attente de la suite. Qui sort seulement le 5 novembre prochain. Actuellement, je suis en train de mourir d’impatience. Ce roman, très prenant, saura à coup sûr vous ravir ! Dans le genre de la dystopie, il tient aux autres, beaucoup plus connus. Lorsqu’amour, famille et complots s’entremêlent, le résultat est plus que grandiose ! Auteur : Léonard Patrignani Editeur : Gallimard Jeunesse Nombre de pages : 332 Prix : 15€ Parution : mai 2013 Alex vit en Italie, Jenny en Australie. Ils ont seize ans. Un lien subtil les unit depuis toujours : un dialogue télépathique qui surgit sans prévenir, dans un état d'inconscience. Jusqu'au moment où les adolescents décident de se rencontrer pour la première fois. Mais le jour de leur rendez-vous, ils sont là tous les deux au même endroit, cependant ils ne peuvent se voir... Ils découvrent qu'il existe une infinité d'univers parallèles et que la réalité qui les entoure n'est qu'une de ses multiples dimensions. Une vérité qui bouscule totalement leur existence, détruisant toute certitude sur leur monde. Comment Alex et Jenny pourront-ils se retrouver pour vivre leur amour ? Alors même que leur destin semble lié à celui, inéluctable, de la Terre... Ma note : 4.5/5 Cela faisait longtemps que je désirais ce livre (depuis sa sortie), j’en avais lu une critique qui m’avait marquée. Et cette couverture, comment ne pas l’admirer ? Puis une amie m’a, un beau jour, proposée de me le prêter (mes amis sont juste géniaux il faut dire). J’ai même hésité à interrompre le roman que je lisais (Digitale, de Sarah Wagon) pour me consacrer à celui-ci dans l’immédiat. Mais j’ai patiemment attendu… « Et si notre vie n'était pas tracée d'une seule voie mais d'une multitude de possibilités ? » Ce livre, ça a presque été un coup de cœur (j’ai hésité longtemps avant de me décider de ne pas mettre une note parfaite). Notamment par la fabuleuse façon d’écrire de l’auteur. Comment ne pas être entraîné par cette plume qui nous stimule d’un bout à l’autre de la lecture ? Elle m’a toujours tenu en haleine, sans me laisser le temps de reprendre mon souffle. Même lorsque je me voyais interdite de lire, mes pensées étaient perdues dans le Multivers qu’est ce récit. J’étais toujours coincée dans ce monde parallèle qu’est la lecture. Repensant sans cette à cette tempête chatoyante qui agitait jusqu’aux tréfonds de mon esprit. Cette lecture a juste magnifiquement bien commencé. J’ai ouvert le roman. Lu la première phrase. Qui commence par un match de basket, d'un des personnages principaux. J’ai tout de suite compris qu’entre moi et ce livre, ça commençait très bien. Parfaitement bien. Même si je n’avais pas idée d’à quel point j’allais adorer ce livre. « Le dernier chapitre était en train de s'écrire. » Une histoire qui fait tant de ravages, on n’en trouve pas des masses. Celle-ci débute dans un monde que l’on connaît très bien. Mais ce n’est que le commencement. La suite nous mène de surprise en surprise, toutes plus déconcertantes les unes que les autres. Léonard Patrignani est clairement passé maître dans l’art du mystère, car il nous mène facilement par le bout du nez. Et malgré cette petite frustration de ne pas pouvoir anticiper la suite, on meurt d’envie de la découvrir. Toujours plus. Et, en parallèle, toujours mieux. Seul, unique et minuscule point négatif que j’ai relevé (et encore…), c’est le caractère complexe de l’intrigue. Que certains pourraient qualifier de « brouillon » ? Personnellement, je l’ai simplement trouvé formidablement enchevêtrée. Chaque détail, qui au début pouvait paraître curieux, prend tout son sens au fur et à mesure que le récit avance. L’auteur tisse doucement mais soigneusement sa toile. Rien n’est laissé au hasard, Patrignani a tout méticuleusement orchestré. « Tu es un génie, Marco. Tu as une intelligence hors du commun. Tu n'as pas de jambes. D'accord. Mais il y a des gens qui ont des jambes et qui ne prennent aucun chemin dans la vie, qui restent immobiles à végéter. » Les personnages, eux, ne peuvent tout simplement pas nous laisser indifférents. C’est impossible. Alex et Jenny sont, pour leurs parts, attachants et jamais agaçants. La romance entre eux ne frustre jamais. Elle est simple, naturelle et prend peu de place dans ce premier tome – ce qui d’après moi est un énorme point positif, nous sommes actuellement submergés par les livre soi-disant fantastiques, historiques, mais qui tournent en réalité autour d’une histoire d’amour. Ici, donc, tout est dosé à la perfection. Les autres personnages font tous ressentir une émotion. Colère, injustice, affection, impuissance, rire… J’ai particulièrement aimé un des personnages secondaires, Marco. Génie de l’informatique handicapé des jambes et meilleur ami d’Alex, je l’ai adoré. La suite parlerait apparemment plus de lui, j’ai hâte de voir – ou plutôt lire – ça ! Un roman sublime, premier tome d’une trilogie qui s’annonce à couper le souffle. Je vous le recommande sans la moindre réserve ! Auteure : Sarah Wagon Editeur : Pocket Jeunesse Nombre de pages : 244 Prix : 14.90 euros Parution : aout 2015 Jade, 20 ans, travaille pour le centre de reboot qui traite les membres de la société dont la puce électronique contrôlant les émotions ne fonctionne plus. L'un des patients, Sacha Fleery, résiste à toutes les tentatives de réinitialisation. A son contact, malgré elle, Jade échappe au contrôle de sa puce et redécouvre ses émotions. Ma note : 2/5 Farfouillant dans ma librairie préférée, ce livre me plaisait bien. Comme je voulais absolument me trouver un bouquin, je l'ai pris. « J'ai juste l'impression d'être un monstre à tes yeux. Je suis différent, mais toujours humain. » L'univers n'est pas sans rappeler la série Reboot et saga Promise d'Allie Condie. A la différence que cette dernière est moins pacifique. Dès le début, ce caractère vu et revu m'a un peu découragée. Puis je me suis dit que, de toute façon, tous les livres se ressemblent. J'ai donc continue ma lecture, avec toutefois moins enthousiaste que précédemment. Ici, Jade est convaincue d'agir pour le bien de ses "patients". Elle guérit les déficients, à qui le bonheur a été retiré. Mais qui est le plus heureux ? Et, qu'est-ce que le bonheur ? Je n'ai pas apprécié les personnages. J'aimais beaucoup Jade au début, sa conviction et son dévouement envers son travail m'ont touchée. Mais dès qu'elle a rencontré Sacha, elle a changé. Oubliés, son rêve de devenir guérisseuse, ses convictions les plus profondes. Elle m'a déconvenue au plus haut point. Chaque action qu'elle fait, voire chaque pensée qu'elle émet est prévisible. Prévisible à des milliards de kilomètres. Prévisible dès l'aube du récit. Pareil pour Sacha et la relation qu'ils ont. Elle est tellement superficielle, et trop rapide à mon goût. Je n'ai ressenti strictement aucune surprise ; leurs émotions n'ont pas su me toucher. Tout le long du livre, j'attendais avec impatience un moment qui serait enfin surprenant. Que je n'ai jamais trouvé. « Je parle du soleil qui étincelle sous la pluie. C'est beau. » Si l'on comparait mon avis sur la plume de l'auteure à une courbe, elle serait vraiment irrégulière. Pleine de croissances et de baisses. Ses descriptions plutôt poétiques m'ont beaucoup plu, mais les dialogues sont mornes. Aucune puissance ne se dégage du texte. Après avoir lu des livres formidables, je comprends que celui-ci ne fait pas le poids. Il n'empêche que je suis déçue, le résumé me semblait prometteur. Mais bon, le courant n'est pas passé entre nous ; il manquait de petit coup revigorant, cette électricité statique qui pétille dans les veines à la lecture d'un roman irrésistible. En bref, un roman peu original, dont les seuls moments créatifs ne sont pas assez exploités. Peut-être le tome 2 sera-t-il plus prenant, mais je ne pense pas le lire. Auteur : Becky Albertalli Editeur : Hachette Nombre de pages : 315 Prix : 16.90€ Parution : 15 avril 2015 Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur Tumblr qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement : 1/ Ils fréquentent le même lycée. 2/ Blue est irrésistible. 3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.) Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr… Ma note : 4.5/5 Suivant le coup de cœur d’un ami, j’ai fait plusieurs librairies avant de le trouver. Dès le départ, son titre et sa couverture m’ont intrigué – une couverture de style John Green. Sans compter que le thème de ce roman est l’homosexualité, un sujet pas si commun. « Wonder Woman et un Détraqueur gay comme uniques survivants d’une apocalypse zombie. Voilà qui n’augure rien de bon pour la survie de l’espèce. » Simon, c’est un garçon drôle entouré de sa famille et de ses potes Leah, Abby et Nick. Et il est fou de Blue. Blue dont il connaît les plus sérieux problèmes, mais pas son nom. Blue qui lui fait totalement confiance, mais ne lui révèle aucun indice sur son identité. Blue qui est craquant et grammaticalement au point, mais qui a peur que Simon s’éloigner de lui en sachant qui il est. Les deux garçons sont vraiment attachants. Surtout Blue. Dès le début, je soupçonnais son identité, ce qui m’a un peu gâché le plaisir, mais à peine. Le gros plus de ce roman, c’est l’échange épistolaire entre « Jacques » et Blue ; entrecoupant l’histoire. On voit vraiment l’évolution de leurs sentiments, la quasi-obsession de Simon pour Blue. Tous les personnages sont en quelque sorte uniques, et la plupart amusants. Les amis de Simon ont vraiment leur caractère propre et profond. Becky Albertalli n’hésite pas un instant à nous montrer l’amitié, avec ses disputes vite passées et le soutien inconditionnel qu’elle apporte. Elle met aussi en avant la famille, ses malaises et moments de pure joie au travers d’une ambiance gaie et de parents qui ne veulent que le bien de leurs enfants. « C’est mon père qui a inventé la « logique Simon », un concept dont je n’arrive pas à me dépêtrer. Cela décrit une tendance à prendre ses désirs pour des réalités, en s’appuyant sur des preuves contestables. » L’auteur a fait de nombreuses références aux cultures actuelles, ou un peu moins. Ainsi, Simon est fan d’Harry Potter, a un chien nommé Bieber, écoute Eliott Smith, Pink Floyd et trouve que Billie Jeans « déchire ». L’auteur s’est surtout éclaté sur la soirée d’Halloween : Simon déguisé en détraqueur (cf. Harry Potter), Leah et Abby (ses deux meilleures amies) en Tohru de Fruits Basket et Wonder Woman, et certaines de leurs connaissances en Katniss et Yoda (qui se roulaient des pelles, au passage). « Tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le coming out ? Pourquoi l’hétérosexualité serait-elle la norme ? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu’elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels ou autres. Je dis ça je dis rien. » Sans oublier le sujet principal de ce roman : l’homosexualité, comme vous l’avez compris. Ici, on se retrouve avec deux garçons qui le savent, mais éprouvent des difficultés à l’annoncer car ils redoutent les réactions de leur entourage. Un père qui fait des blagues sur les gays mettrait n’importe qui mal à l’aise, on peut le comprendre. Entre eux, Jacques et Blue parlent souvent de leur Coming Out, et on réalise tous ces préjugés sur les gays, toutes les humiliations à auxquels ils doivent faire face. Et bien sûr le meilleur pour la fin : la plume de l’auteur. Becky Albertalli a réalisé un magnifique travail d’écriture, et compte maintenant parmi les auteurs dont j’apprécie le plus l’écriture. Celle-ci est à la fois légère et profonde, humoristique mais après laquelle réflexion s’ensuit. Elle m’a à la fois touchée et fait sourire. Ce livre n’est pas loin du coup de cœur, je suis heureuse de l’avoir lu. Si vous hésitez à le lire, lancez-vous ; son écriture pleine d'humour saura vous conquérir. |
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Novembre 2016
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