Auteur : Maxence Fermine Editeur : Michel Lafon Nombre de pages : 134 Prix : 14.95 € Parution : octobre 2015 « Chaque jour, de l'aube au crépuscule, Maître Kuro pratique l'art subtil de la calligraphie. Pendant de longues heures, dans un recueillement proche de la plénitude, il reste agenouillé devant un rouleau de papier de riz et le recouvre d'encre noire. Peu lui importent le vaste monde et ce qui le régit depuis des siècles. Il vit concentré sur son labeur et sur la direction, la finesse du trait qu'il dessine à main levée. Avec verticalité, harmonie, simplicité et élégance. Ainsi va la vie, tranquille et apaisante, de Maître Kuro. » Jusqu'au jour où... Ma note : 4/5 Merci à Michel Lafon et Camille pour ce premier livre dans le cadre de notre partenariat. J’avais à de nombreuses reprises entendu parler de ce roman, dans lequel je souhaitais m’oublier depuis longtemps. Voilà qui est chose faite, maintenant. « Elle sait qu’il y a deux sortes de gens. Ceux qui rêvent de leur vie. Et ceux qui, coûte que coûte, vivent leurs rêves. » Zen, c’est avant tout une plume magique à la douceur envoûtante et la beauté subjuguante. Lyrique et délicate, elle nous entraîne dans une myriade d’émotions, où la simplicité et la plénitude règne. Un minuscule défaut : certains mots qui reviennent un peu trop. Ou peut-être est-ce la faute au français, qui n’est pas assez riche ? Quoi qu’il en soit, cette plume, relaxante et hypnotisante, ne cesse de nous entraîner, gracieuse, à tourner les pages. « Être attentif à une branche prise dans le vent du matin. Observer le mouvement de la brume et des nuages. Vivre les lieux. Respirer les parfums de la nature. Saisir l’instant. » Résonnante de liberté, elle se mêle avec harmonie à l’histoire. Centrée sur a calligraphie, cette dernière se déroule, frugale, sur un océan de beauté. Mise à l’honneur, elle se déploie dans une ambiance de calme et de concentration, de volonté et d’évasion. Intemporelle, naturelle, elle se glisse entre les aiguilles de la vie pour immortaliser chaque instant, tout en profitant du moment présent. Un art subtil entre deux mondes. « La calligraphie japonaise ressemble à un souffle. Le souffle du dragon. Elle consiste à peindre l’instant présent avec une force inouïe et une délicatesse extrême. » Très rapide à lire, ce roman nous plonge dans une poésie singulière et infinie. L’auteur n’a pas cherché la complexité, ni dans les personnages ni dans l’histoire. Il a tout misé sur sa plume – sublime – ainsi que sur l’ambiance tranquille et irréelle qu’il implante dans chacun de ses mots. Ainsi, pas de périple fantasmagorique, ni de symbolismes implicites. Seulement des marches apaisantes, des habitudes sereines et une vie naturelle. Mais tout de même un bouleversement, une irruption troublante. Puis la découverte, limpide et claire, d’un passé. Planant tranquillement, l’on rencontre quelques tumultes avant de retrouver la paix du ciel et de continuer, paisible, le vol. Simple et rapide, mais toutefois inattendu. Un livre court, doux et intemporel, à l’ambiance relaxante et lyrique. Parfait pour s’abandonner à quelques instants de tranquillité.
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