Auteur : Amy Engel Editeur : Lumen Nombre de pages : 342 Prix : 15 € Parution : mars 2015 Au nom de quoi seriez-vous prêt à tuer ? À la suite d'une guerre nucléaire dévastatrice, la population des États-Unis s'est retrouvée décimée. Un groupe de survivants a fini par se former, mais en son sein s'est joué une lutte de pouvoir entre deux familles pour la présidence de la petite nation. Les Westfall ont perdu. Cinquante ans plus tard, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraints de s'épouser, chaque année, dans une cérémonie censée assurer l'unité du peuple. Cette année, mon tour est venu. Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule et unique mission dans la vie : tuer le fils du président que je suis destinée à épouser. L'objectif, c'est la révolution, et le retour au pouvoir des miens. Peu importe qu'un cœur de chair et de sang batte dans sa poitrine, peu importe qu'un innocent soit sacrifié pour des raisons politiques. Peu importe qu'en apprenant à le connaître, je fasse une rencontre qui change ma vie. Mon destin est scellé depuis l'enfance. Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera. Née pour trahir et faite pour tuer... Sera-t-elle à la hauteur ? Ma note : 4/5 Suite à un avis très favorable et enthousiaste, je l’ai acheté sans même en lire le résumé. Une couverture accrocheuse, un titre que l’on retient facilement ; il n’en a pas fallu plus pour que je me jette dessus et le lise sitôt rentrée chez moi. « Lorsqu'on est conscient d'être manipulé, mais que ça fonctionne, peut-on appeler ça de la manipulation ? » The Book of Ivy, c’est un livre qui parle de tout à la fois. Les femmes battues, les influences, les crimes, la pauvreté, l’injustice… Autant de sujets polémiques qui font toujours débat actuellement. Amy Engel arrive à en parler de façon modérée. Au travers de son livre, elle essaie de faire passer ses réflexions et sa manière de penser. Libre à nous d’y adhérer, et même si ce n’est pas le cas, le roman est pour sûr instructif. Le récit est particulièrement centré sur Ivy et Bishop, son mari. Son ennemi. Un couple explosif, à l’alchimie étrange et singulière. D’un côté, on a un caractère franc et expressif ; de l’autre, réservé et réfléchi. Deux personnes totalement opposées qui évoluent tout au long du récit. Mais ceux-ci sont entourés d’autres personnages qui vont influer sur eux : autant de gens manipulateurs, maladroits, secs et violents que stupides, heureux, amicaux et gentils. « Parfois, ma capacité à l'autodestruction me surprends moi-même. » Ivy est vraiment intéressante. En effet, au début du livre, son point de vue rejoint totalement celui de son père. On peut très bien parler de l’influence de l’hérédité sur son caractère, car c’est exactement le cas (on peut voir l’influence de Zola sur le mien…). Ivy n’a grandi qu’entourée de son père et de sa sœur. Elle n’a jamais eu d’ami, ni fait de camp, rien. Elle n’a donc eu qu’une seule opinion à laquelle se rattacher. Celle qu’a sa famille. Toutefois, au fil des pages, elle change. Bishop la change. Il la pousse à réfléchir par elle-même. Cette évolution est, intégralement, passionnante. « Un type qui ne veut pas mentir, marié à une fille qui ne peut pas dire la vérité. S’il existe un dieu, il a un sens de l’humour plutôt tordu ! » Ce roman est une dysopie. Il se passe dans le futur, dans une grande ville isolée du monde extérieur. A la mode de Divergente, cette petite nation est entourée de barrières dont personne ne sort, excepté les criminels qui sont expulsés. C’est un point négatif du roman, un trait pas du tout original, assez décevant. Une chose compréhensible, car la plupart des romans (surtout dystopiques) se rejoignent ; mais cela m’a tout de même dépitée. Cependant, Amy Engel exploite plutôt bien cet univers inconnu à la ville, alors elle est pardonnée. « Tu es facile à déchiffrer, Ivy, mais ton livre est compliqué. » La plume d’Amy Engel est absolument captivante. Pas drôle et pleine d’humour mais un genre de style que j’apprécie beaucoup : des mots précis et doux, comme recherchant une poésie cachée. Une plume de dystopie, au final assez simple, mais qui ne manque de rien, elle est parfaite pour l’intrigue. Le point de vue étant interne, nous sommes en permanence plongés dans les pensées d’Ivy. Des réflexions noires et cinglantes qu’elle essaie à tout prix de réprimer, mêlées à des mots lyriques et magnifiques qui en appellent à l’âme du lecteur ; un assortiment tout simplement sensationnel ! J’ai hésité à en parler, mais je me sens obligée de la mentionner, au moins brièvement. La fin. Elle est horrible. Elle déchire le cœur, nous laisse affamés. Dans l’atroce attente de la suite. Qui sort seulement le 5 novembre prochain. Actuellement, je suis en train de mourir d’impatience. Ce roman, très prenant, saura à coup sûr vous ravir ! Dans le genre de la dystopie, il tient aux autres, beaucoup plus connus. Lorsqu’amour, famille et complots s’entremêlent, le résultat est plus que grandiose !
6 Commentaires
22/10/2015 13:46:27
Ouii note-le, ce livre est une perle ! Après, je comprends le problème des PAL trop grandes, après on ne sait jamais quel livre lire, il y en a trop ^^
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Une plume mélodieuse
28/3/2016 20:13:13
Haha, ravie que tu le sois !
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