Auteur : Léonard Patrignani Editeur : Gallimard Jeunesse Nombre de pages : 332 Prix : 15€ Parution : mai 2013 Alex vit en Italie, Jenny en Australie. Ils ont seize ans. Un lien subtil les unit depuis toujours : un dialogue télépathique qui surgit sans prévenir, dans un état d'inconscience. Jusqu'au moment où les adolescents décident de se rencontrer pour la première fois. Mais le jour de leur rendez-vous, ils sont là tous les deux au même endroit, cependant ils ne peuvent se voir... Ils découvrent qu'il existe une infinité d'univers parallèles et que la réalité qui les entoure n'est qu'une de ses multiples dimensions. Une vérité qui bouscule totalement leur existence, détruisant toute certitude sur leur monde. Comment Alex et Jenny pourront-ils se retrouver pour vivre leur amour ? Alors même que leur destin semble lié à celui, inéluctable, de la Terre... Ma note : 4.5/5 Cela faisait longtemps que je désirais ce livre (depuis sa sortie), j’en avais lu une critique qui m’avait marquée. Et cette couverture, comment ne pas l’admirer ? Puis une amie m’a, un beau jour, proposée de me le prêter (mes amis sont juste géniaux il faut dire). J’ai même hésité à interrompre le roman que je lisais (Digitale, de Sarah Wagon) pour me consacrer à celui-ci dans l’immédiat. Mais j’ai patiemment attendu… « Et si notre vie n'était pas tracée d'une seule voie mais d'une multitude de possibilités ? » Ce livre, ça a presque été un coup de cœur (j’ai hésité longtemps avant de me décider de ne pas mettre une note parfaite). Notamment par la fabuleuse façon d’écrire de l’auteur. Comment ne pas être entraîné par cette plume qui nous stimule d’un bout à l’autre de la lecture ? Elle m’a toujours tenu en haleine, sans me laisser le temps de reprendre mon souffle. Même lorsque je me voyais interdite de lire, mes pensées étaient perdues dans le Multivers qu’est ce récit. J’étais toujours coincée dans ce monde parallèle qu’est la lecture. Repensant sans cette à cette tempête chatoyante qui agitait jusqu’aux tréfonds de mon esprit. Cette lecture a juste magnifiquement bien commencé. J’ai ouvert le roman. Lu la première phrase. Qui commence par un match de basket, d'un des personnages principaux. J’ai tout de suite compris qu’entre moi et ce livre, ça commençait très bien. Parfaitement bien. Même si je n’avais pas idée d’à quel point j’allais adorer ce livre. « Le dernier chapitre était en train de s'écrire. » Une histoire qui fait tant de ravages, on n’en trouve pas des masses. Celle-ci débute dans un monde que l’on connaît très bien. Mais ce n’est que le commencement. La suite nous mène de surprise en surprise, toutes plus déconcertantes les unes que les autres. Léonard Patrignani est clairement passé maître dans l’art du mystère, car il nous mène facilement par le bout du nez. Et malgré cette petite frustration de ne pas pouvoir anticiper la suite, on meurt d’envie de la découvrir. Toujours plus. Et, en parallèle, toujours mieux. Seul, unique et minuscule point négatif que j’ai relevé (et encore…), c’est le caractère complexe de l’intrigue. Que certains pourraient qualifier de « brouillon » ? Personnellement, je l’ai simplement trouvé formidablement enchevêtrée. Chaque détail, qui au début pouvait paraître curieux, prend tout son sens au fur et à mesure que le récit avance. L’auteur tisse doucement mais soigneusement sa toile. Rien n’est laissé au hasard, Patrignani a tout méticuleusement orchestré. « Tu es un génie, Marco. Tu as une intelligence hors du commun. Tu n'as pas de jambes. D'accord. Mais il y a des gens qui ont des jambes et qui ne prennent aucun chemin dans la vie, qui restent immobiles à végéter. » Les personnages, eux, ne peuvent tout simplement pas nous laisser indifférents. C’est impossible. Alex et Jenny sont, pour leurs parts, attachants et jamais agaçants. La romance entre eux ne frustre jamais. Elle est simple, naturelle et prend peu de place dans ce premier tome – ce qui d’après moi est un énorme point positif, nous sommes actuellement submergés par les livre soi-disant fantastiques, historiques, mais qui tournent en réalité autour d’une histoire d’amour. Ici, donc, tout est dosé à la perfection. Les autres personnages font tous ressentir une émotion. Colère, injustice, affection, impuissance, rire… J’ai particulièrement aimé un des personnages secondaires, Marco. Génie de l’informatique handicapé des jambes et meilleur ami d’Alex, je l’ai adoré. La suite parlerait apparemment plus de lui, j’ai hâte de voir – ou plutôt lire – ça ! Un roman sublime, premier tome d’une trilogie qui s’annonce à couper le souffle. Je vous le recommande sans la moindre réserve !
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