Maxence Fermine – Michel Lafon – 252 pages – octobre 2016. Hugo Mars, 17 ans, n’est pas un garçon comme les autres. Atteint d’un mal étrange, le syndrome du papillon, il est interné en hôpital psychiatrique. Mais la vie est parfois surprenante. Car c’est là qu’il fait la plus belle rencontre de son existence. Celle de Morgane Saint-James, une jeune fille aux cheveux roux et aux yeux verts, gothique et lunaire… Hugo tombe aussitôt sous son charme. Jusqu’à ce que la jeune fille disparaisse… Tous mes remerciements vont à Michel Lafon et Camille Groelly, la réception de ce livre m’a mise dans une grande joie. Le résumé est, à mon goût, un peu trompeur, et en a certainement déçu plus d’un. Il peut laisser entendre suspens et enquêtes à la façon d’un roman policier, ou bien une poésie mystique suggérée par un titre sibyllin. Mais finalement, c’est plutôt une simple et douce romance destinée à la jeunesse. « Les autres, on fait que les effleurer, les supporter ou, pire, les subir. Surtout les subir. Les gens bien, c’est comme les trèfles à quatre feuilles : on en trouve si peu sur son chemin qu’on finit par se demander s’ils existent vraiment. » Honnêtement, la plume de Maxence Fermine ne m’a pas plu. Elle est très banale, très simple. Et un peu paradoxale : l’auteur a écrit son livre dans un « langage parlé » (pas de double négation, langage familier), certainement pour rapprocher le lecteur du personnage. Pour que le lecteur s’identifie mieux au personnage, peut-être ; ou bien donner une certaine naïveté au personnage principal. Mais ce « langage parlé » casse la poésie que l’auteur semble chercher à atteindre dans chacun de ses mots, comme il l’avait fait avec Zen. Chez John Green, un autre écrivain contemporain, ce langage fait sa force : il y mêle avec réussite des phrases percutantes à la poésie singulière. Maxence Fermine semble chercher à atteindre cette harmonie présente chez John Green, mais le résultat est maladroit. Notons aussi que ce livre regorge de clichés. Cela donne une lourdeur au livre, quelque chose de superficiel qui déçoit beaucoup. D’écriture spontanée, on en vient presque à considérer le roman comme superficiel. « C’est peut-être ça qui m’a plu. Une façon tendre, décalée et poétique de parler de choses qui ne le sont pas. » La lecture du livre tout entier se vaut par le caractère, l’essence des personnages. Ils sont incroyables, tant Max que Morgane : tous deux terriblement originaux, naturels et envoûtants. Leur personnalité se comprend leurs discussions. A la fois spontanées et réfléchies, elles sont parsemées de références littéraires, scientifiques et de questions. On retrouve alors, à mots couverts, L’Écume des jours de Boris Vian, ou de manière plus explicite, ce poète de génie avide de liberté qu’est Rimbaud. Ces références ajoutent un certain charme au livre. L’auteur traite avec délicatesse certaines thématiques qui peuvent être difficiles actuellement, voire mêmes sensibles. Il en va ainsi pour le syndrome d’Asperger, de l’hôpital psychiatrique et des SDF. La manière qu’a l’auteur de réhabiliter ces thèmes, et sa volonté de nous faire poser dessus un regard nouveau, ne peuvent qu’être saluée. « Je voulais pas finir dans la peau d’un adulte. C’est plutôt triste quand on y pense. Ils ont jamais le temps pour rien et dont que des choses futiles, comme gagner de l’argent, acheter une nouvelle voiture ou prendre du galon. On dirait qu’on les a amputés du cœur. » Mais avant tout, ce livre parle du passage à l’âge adulte. De la peur de l’enfant à avoir des responsabilités, de sa volonté de rester innocent et téméraire. Peut-être même de la négligence des adultes envers leurs responsabilités, ce qui pourrait expliquer la crainte de l’enfant. Le syndrome du papillon, c’est un adolescent qui ne veut pas grandir, c’est un enfant qui ne veut pas choisir. Entre clichés et originalité, superficialité et réflexion, ce livre est plutôt étrange. Il fera toutefois grand plaisir à une jeunesse rêveuse, un peu déconnectée de la réalité.
0 Commentaires
Auteur : Yasmina Khadra Éditeur : Julliard Nombre de pages : 187 Prix : 18€ Date de parution : 2002 Dans un Afghanistan en ruine où de vies et d’espoir ne reste que l’illusion, nous sommes emportés par deux personnages : un gardien de prison fataliste et un érudit égaré. Mais d’eux ne reste d’une errance titubante et fantomatique dans une vie absurde au sens qui leur échappe. Ils sont perdus, ensorcelés par Kaboul. « Les jours passent, pachydermes indolents. Atiq ballotte entre l'incomplétude et l'éternité. Les heures s'effacent plus vite que les flammèches : les nuits se veulent aussi infinies que les supplices. » Et à travers eux, nous apprenons Kaboul. Nous sommes spectateurs de la dépravation d’une population et d’un lieu de vie autrefois resplendissants ; d’une omnisciente corruption ; d’une hallucinante discrimination et d’un fanatisme religieux source d’endoctrinement. « Laisse-la crever. Je t'assure qu'elle est à sa place là où elle est. Après tout, ce n'est qu'une femme. » Mais surtout, l’auteur, par une plume de sociologue à la fois douce, poétique et réaliste (bien que complexe, par la richesse de son vocabulaire notamment), nous aspire dans un questionnement sur la femme, sa place, ses droits. Le sexisme est encore présent dans les sociétés occidentales, mais il n’est rien dans celles-ci par rapport à certaines sociétés (Somalie, Congo), dont plusieurs arabes (Afghanistan, mais aussi Yémen, Arabie Saoudite et d’autres encore). « Comment a-t-elle pu accepter d'enfiler ce monstrueux accoutrement qui la néantise, cette tente ambulante qui constitue sa destitution et sa geôle, avec son masque grillagé taillé dans son visage comme des moucharabiehs kaléidoscopiques, ses gants qui lui interdisent de reconnaître les choses au toucher, et le poids des abus ? » Entre visions hallucinées et désespoir routinier mais non moins puissant, nous sommes hypnotisés par une plume complexe et épurée, sublime. Les hirondelles de Kaboul fait partie de ce genre de livre qui, tout en fascinant, aberre par la réalité qu’il dévoile. A lire, absolument ! Cette chronique va être un peu particulière, pour la simple et bonne raison que je ne vais pas seulement chroniquer un livre. Je m’explique : il y a quelques temps, je suis allée voir une pièce de théâtre dans le cadre des cours de français. Fabrice Luchini et moi, s’appelle-t-elle, dont le réalisateur et unique acteur est Olivier Sauton. Je n’aurais jamais pensé autant aimer une pièce de théâtre, c’est pourquoi je souhaite la partager. « C’est pas classique parce que c’est vieux ! C’est classique parce que c’est intemporel ! » C’est donc l’histoire d’un jeune homme, peu cultivé mais assez vif d’esprit, nommé Olivier Sauton. Excepté les femmes et le sport, il n’aime qu’une seule chose : lui-même. D’où son désir de devenir comédien. Quand, dans la rue, il croise le fameux Fabrice Lucchini, son idole, il saute sur l’occasion et lui demande de devenir son mentor. Nous suivons alors les rencontre entre Olivier et Lucchini. « Tu prétends devenir comédien, et tu n’es jamais allé au théâtre ? Mais c’est comme si tu prétendais devenir homme politique, et que tu n’avais jamais fraudé ! »
Auteur : Primo Levi Editeur : Pocket Nombre de pages : 314 Prix : 6.30€ Parution : 1947 En 1943, Primo Levi, « citoyen italien de race juive », s’engage contre l’Italie fasciste. Très vite fait prisonnier, il est envoyé dans un camp de travail (Arbeitslager) à Monowitz, en Pologne. À travers son regard qui se veut assez neutre, nous découvrons le Lager. Honnêtement, ce livre est vraiment glaçant. On nous parle souvent des guerres avec des termes tels que « crime contre l'humanité », « atroce », « génocide » ou « sanglant » ; des mots terriblement abstraits. Lire ce livre, c’est entre-apercevoir le tourment et la terreur qu’elles ont suscités, et surtout réaliser complètement leur appartenance à la réalité. Primo Levi nous conte tout d'une façon simple et crue, riche en détails et explications. Plus qu’autobiographique, son travail s’assimile à celui d’un véritable historien. Et à travers les pires exactions commises par l’humanité, Primo Levi certes exprime la désillusion que connaît l’homme envers l’homme, mais réfléchit à la condition humaine. En nous mettant face à cette réalité, en nous faisant nous confronter à l’histoire, il nous fait nous interroger à notre tour. Bienvenue aux enfers humaines. Auteur : Tom Easton Editeur : Lumen Nombre de pages : 368 Prix : 15 € Parution : septembre 2015 Partie chercher une vie meilleure dans ce qu'on appelle désormais les Îles, au Nord d'une Europe ravagée par la guerre, Mila est capturée par des agents du gouvernement qui implantent dans sa tête, comme à tous les citoyens du pays, un téléphone destiné à leur transmettre quasiment en temps réel le moindre de ses mouvements. Le hic ? Au cours de l'opération, ils découvrent un autre appareil suspect dans son crâne, un objet qui ressemble beaucoup à une bombe. Qui a placé cet engin là et pourquoi ? Elle-même l'ignore. Mila n'a plus le choix... Elle doit fuir. Et pour sauver sa vie, c'est peu de dire que le temps lui manque. Afin d'échapper aux soldats d'élite lancés à ses trousses, elle ne dispose que d'un seul minuscule avantage : 7 petites secondes d'avance sur ses poursuivants, pas une de plus ! C'est le temps que mettent les informations saisies par le téléphone à parvenir aux autorités. Une impitoyable course contre la montre commence, qui pousse peu à peu Mila dans ses retranchements... Contrainte de faire preuve d'une inventivité permanente, elle doit exploiter toutes les failles du système et rivaliser de sang-froid, de réactivité et de ruse pour survivre ! Ma note : 4/ Ce livre, en plus d’avoir une magnifique couverture, avait fait un peu de bruit sur la blogosphère. C’est pourquoi j’ai presque sauté de joie quand j’ai pu le lire (merci la RT !). Je l’avais d’ailleurs lu en lecture commune avec Antoine d’Odyssée livresque (même s’il traçait comme pas possible), dont vous pouvez lire sa chronique ici.
« Des cygnes géants. Ce sont des cygnes violets qui m’ont amenée jusqu’ici. » Comme tous les livres de Lumen, 7 secondes est une dystopie. Ainsi, l’univers futuriste – à la ressemblance troublante au monde d’aujourd’hui – est profondément développé. Le passé de celui-ci, le mode de vie des habitants, la société en général… Le tout disséminé d’une manière douce et progressive, qui ne nous assomme pas d’informations. Petit à petit, nous en apprenons toujours plus sur Mila et l’univers dans lequel elle évolue, à travers ses propres pensées. Etant une dystopie, ce roman nous invite à de nombreuses réflexions, parmi lesquelles le partage des richesses entre pays riches et pauvres, la surveillance totale ainsi que les migrants et la manière avec ils sont accueillis. Sans compter un petit clin d’œil cynique à l‘interconnexion, notamment à certains adolescents dont la vie sociale est toute contenue dans un petit boîtier électronique appelé portable. Un livre qui laisse songeur. « Qu'est-ce que vous voulez, au juste ? Pouvoir abattre les clandestins sans sommation ? Farcir le pays de caméras de surveillance ? Armer la population et transformer chaque citoyen en Agent ? Instaurer un régime d'espionnage, de méfiance, de haine ? » L’héroïne du roman m’a captivée. Personnage au passé miséreux, elle regorge d’inventivité et de cynisme. A la fois réservée et audacieuse, elle cherche simplement à survivre pour enfin pouvoir vivre. Quelque chose qui peut sembler banal, mais l’est nettement moins pour Mila. Les autres personnages ne sont pas en reste. Tantôt amicaux et généreux, d’autres fois exaspérants et manipulateurs, tous sont cependant simples et attachants. J’ai seulement regretté ne pas en apprendre plus sur eux. Le seul réel point négatif de ce livre, pour moi, est qu’il est trop court. En effet, il se lit très rapidement – possiblement en une fois pour certains. Ce qui est dommage, et peut ne pas donner assez de temps au lecteur pour s’interroger, pour réfléchir. « Mais vous êtes quoi, au juste ? - Sept secondes d’avance sur vous, voilà ce que je suis. » La plume de l’auteur est entraînante, quoique très – trop ? – simple. Palpitante, saccadée, elle nous entraîne dans un long mouvement staccato aux notes percutantes et au tempo haletant. Elle s’accorde totalement à l’histoire, dans laquelle fuite trépidante et souvenirs plus calmes s’enchaînent. Durant cette échappée pour un avenir meilleur, Mina a donc sept secondes d’avance. Un temps – qui nous semble pathétiquement court – correspondant au décalage entre ce que voit Mila et la retransmission à laquelle a accès le gouvernement. C’est ce principe, plus que tout, qui m’a fascinée. En sept secondes, que fait-on, aujourd’hui ? On boit un verre d’eau, on enlève son manteau, on se remet du rouge à lèvre… Mina, elle, a sept secondes pour tenter sauver sa vie. Et pour ça, on peut dire qu’elle est une professionnelle ! Elle ne cesse de nous impressionner, agissant de façon chaque fois plus surprenante. Une excellente dystopie, un petit peu trop courte cependant. Absorbante et captivante, elle nous entraîne dans un univers futuriste, nous laisse méditatifs. Autrice : Kass Morgan Editeur : Robert Laffont (collection R) Nombre de pages : 441 Prix : 18.50€ Parution : novembre 2015 2:48... 2:47... 2:46... Ils sont 100, tous mineurs, tous accusés de crimes passibles de la peine de mort. 1:32... 1:31... 1:30... Après des centaines d'années d'exil dans l'espace, le Conseil leur accorde une seconde chance qu'ils n'ont pas le droit de refuser : retourner sur Terre. 0:45... 0:44... 0:43... Seulement, là-bas, l'atmosphère est toujours potentiellement radioactive et à peine débarqués les 100 risquent de mourir. 0:03... 0:02... 0:01... Amours, haines, secrets enfouis et trahisons. Comment se racheter une conduite quand on n'a plus que quelques heures à vivre ? Ma note : 2/5 Une note sûrement dure, mais qui rend bien compte de ma déception. J’avais vu la série, que j’avais abandonné à partir de la saison 2. Du livre, je n’attendais pas même autant. Et pourtant… « Ses souvenirs sont plus oppressants que n'importe quelle prison. » Première chose qui me frappe à la lecture : les innombrables coquilles qui restent encore, tristement présentes. J’en ai remarqué de nombreuses, beaucoup trop pour un livre édité (et censé être relu avec attention). En plus de celles-ci, des erreurs de traductions subsistaient. Je reconnais que ce n’est pas grand-chose, et que j’ai facilement les yeux en feu lorsqu’il y a trop d’erreurs de grammaire, mais bon. Au bout d’un certain nombre, je commence à être vraiment agacée. A côté de ça, je dois reconnaître que l’univers, l’idée, le contexte, m’ont vraiment plu. Certains Terriens, voyant la fin du monde approcher de beaucoup trop près, se sont exilés dans l’espace. Quelques générations ont passé, les conditions de vie là-bas sont devenues difficiles. Ils tentent alors une percée sur Terre, pour voir si celle-ci est à nouveau habitable. Ce sont les 100, mineurs ayant été incarcérés pour crimes, qui débarquent sur cette planète, à la fois ancienne et nouvelle. Et qui réapprennent la liberté, la nature et la pureté. Mais, est-ce pour mourir tout de suite après ? Ou bien vont-ils réussir à survivre ? « Les humains ont abandonné la Terre à ses heures les plus sombres. Cette dernière se fiche sans doute éperdument de combien mourront en tentant d'y revenir. » La découverte de cette Terre était merveilleuse. Lorsqu’un coucher de soleil – qui peut nous sembler, à nous, tellement banal – devient tellement incroyable et coupe le souffle du personnage, on commence à se dire que l’on n’a pas véritablement conscience de la beauté des choses. Une balade en forêt, le craquement des feuilles sous nos pieds, la douce sensation du vent sur notre corps, le délicat parfum de la sève, le fluide et calme ruissellement de l’eau… Autant de choses auxquelles l’on prête alors beaucoup plus d’attention. Mais malgré l’idée de base, l’auteur s’est laissée allée. En lisant, on a l’impression qu’elle voulait absolument de la romance. Vite. Partout. Même si ça fait passer les filles pour de sacrées gourgandines, et les garçons pour des manipulateurs. Même si ça dénature les personnages. Même si l’on commence à faire des overdoses. Amour impossible ou à sens unique, quand ce n’est pas un triangle amoureux. Sauf que trop de mélodramatique tue le mélodramatique. « Elle se sentirait à coup sûr moins seule sur une Terre abandonnée qu'à un mètre à peine du garçon qu'elle aime… » Au niveau de la plume, si l’on excepte les quelques moments où les personnages découvrent la Terre, je l’ai trouvé bien banale. Ou bien était-ce la traduction, imparfaite ? Je n’en sais trop rien, mais elle m’a laissé une impression de normalité non-créative. L’auteure a également fait le choix d’écrire à de nombreux points de vue. Cela permet de comprendre ce qu’il se passe à différents endroits. Mais embrouille aussi le lecteur, qui doit ainsi reconstituer le puzzle des personnages et des actions qu’ils ont faites précédemment. Aussi, ces différents points de vue ralentissent l’histoire. Kass Morgan a donc fait le choix d’accélérer le récit, l’action – trop à mon goût. Une lecture qui m’a vraiment déçue. Le contexte, comme souvent en ce moment, semblait un prétexte à la romance ; alors qu'il avait un excellent potentiel. Peut-être sera-t-il mieux exploité par la suite ? Je ne le saurai certainement jamais, car je ne pense pas lire les tomes suivants. Autrice : Kristin Hannah Editeur : Michel Lafon Nombre de pages : 525 Prix : 20.50€ Parution : avril 2016 France, 1939. Dans un village de la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari qui part au front et se retrouve seule avec sa fille. Très vite, elle est forcée d’accueillir un officier allemand sous son toit. Et fait le choix de protéger sa fille avant la liberté de son pays… Sa sœur Isabelle, 18 ans, s’installe à Paris le jour de l'entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle s'engage dans la Résistance sous le nom de code « Le Rossignol ». Deux sœurs, deux destins. Chacune jouant sa propre survie dans la France occupée par les Nazis. Ma note : 4.5/5 Le résumé lu, j’ai immédiatement été captivée, intéressée que je suis par le XXe siècle. Alors, merci de tout cœur à Camille et à Michel Lafon pour cette pépite. « C’était ce qu’ils se disaient toujours, évoquant ce rêve d’une vie qu’il leur paraissait impossible de se rappeler et qui semblait avoir peu de chance d’exister un jour. » Ce livre est donc un roman fictif sur la Seconde Guerre mondiale. A travers un récit prenant aux différents points de vue, on a une vision globale de cette période de l’histoire. On est alors spectateur de bon nombre d’événements : Paris envahit par les allemands, la fuite des français vers le Sud, l’accaparation de la France par les ennemis, la création de la Résistance, les déportations plus brutales les unes que les autres… Des éléments clés de cette guerre, qui défilent sous nos yeux sans que l’on s’en rende vraiment compte. Ce thème est assez repris en littérature, mais pour autant le roman reste intéressant. Il n’innove pas dans la manière de traiter le sujet, ni dans la plume de l’écrivain, ou même dans le sanglant. Non, il est original dans les réalités qu’il fait réaliser, les émotions et sentiments qui cherchent à nous toucher, ainsi que dans le choix de ses personnages. Et surtout, par la leçon d’humanité qu’il nous donne. « Si j’ai appris quelque chose dans cette longue vie qui a été la mienne, c’est ceci : dans l’amour, nous découvrons qui nous voulons être ; dans la guerre, nous découvrons qui nous sommes. » Une des choses que ce roman fait le mieux comprendre, d’après moi, est à quel point la guerre bouleverse les gens. En tant que génération ayant été élevée dans la paix, c’est quelque chose que peu réalisent vraiment, malgré tous les témoignages que l’on peut avoir. Le chant du Rossignol permet de mieux le concevoir. Il traite, plus que le passé, le futur de ces personnes aussi, en évoquant l’après-guerre. Leur vie bouleversée. Les générations d’après, et la difficulté – si ce n’est l’incapacité – de leur expliquer. « Elle était nue, attachée dans un… Glacial. Sombre. Ronflant. Petit…. Un réfrigérateur. » Michel Jaffe a fait un travail énorme sur les personnages. Chacun a une véritable personnalité, un caractère que l’on peut comprendre même s’il est différent du nôtre. On les suit dans leur évolution, leurs dilemmes, leurs incertitudes. On s’attache à eux, et peu à peu on est pris dans leurs pensées tourbillonnantes, leurs sentiments toujours plus. Et surtout, on est retenu dans la toile de leurs émotions, dans laquelle on se jette presque, sans même s’en apercevoir. Terreur qui règne partout, force qui permet de protéger ses proches et de se serrer les coudes, incertitude d’être encore vivant le jour suivant, cruauté, souffrance sans fin… Et surtout, l’humanité. Celle qui, toujours, habitera certains. « Le silence devint amer, pesant ; Vianne ne pouvait penser à rien d’autre qu’au rire de cette enfant et au vide que son absence laisserait. » La lecture est incroyablement intense. Le début du livre ne passionne peut-être pas immédiatement, mais le quart dépassé, le tempo s’accélère. Sans cesse. L’intensité monte en un crescendo ardant, le rythme pulse et vibre dans nos poitrines. On est pris au piège de l’enchevêtrement des lignes de ce livre. Impossible de le lâcher : on y repense sans cesse. Aucun répit ne nous est laissé jusqu’au dernier mot. Une fin qui finit magistralement, en apothéose. Le livre reposé, on se couche en position fœtale, vide. Vide d’avoir trop sentit, vide d’avoir trop eu mal, vide d’avoir fini. Vide. Le regard absent, le cerveau embrouillé et plongé dans de profondes réflexions. Vide. C’est l’état dans lequel le livre laisse. Un livre sublime qui traite d’un sujet très connu mais pas forcément compris. Une ode au courage et à la liberté. Des personnages incroyablement « vrais ». Une force sans pareil. Auteur : Ransom Riggs Editeur : Bayard Jeunesse Nombre de pages : 443 Prix : 15.90€ Parution : juin 2012 Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante. Un roman fantastique, qui fait réfléchir sur le nazisme, la persécution des juifs, l’enfermement et immortalité. Ma note : 4/5 Comme on me l’avait trèèès fortement recommandé, je me suis presque vue dans l’obligation de l’acheter. Et l’ai quasi immédiatement commencé, curieuse au possible.
« J’avais toujours eu conscience que le ciel était plein de mystères, mais je réalisais seulement aujourd’hui que la Terre l’était aussi. » Sitôt pris en main, j’ai eu un coup de cœur pour l’objet-livre en lui-même. Cela peut paraître quelque peu loufoque, mais il est vraiment magnifique. Plutôt dense, c’est seulement en la regardant de plus près que la couverture nous semble énigmatique, quelque chose de singulier s’en dégageant. Mais c’est en le feuilletant que je suis tombée sous le charme. Ce livre, c’est plus qu’un livre ; c’est une véritable œuvre d’art. Les premières pages sont uniquement constituées de motifs ornementaux, arabesques gracieuses et récurrentes, lignes ocres qui s’entrelacent en une sobriété hypnotisante. Les chapitres, eux, sont entrecoupés de photos ensorceleuses à consonance surnaturelle et perturbante. Qui renforcent, encore, le mystère planant autour de ce livre. « On s’accroche à nos contes de fée jusqu’à ce que le prix de ces croyances devienne trop exorbitant. » L’histoire est surprenante. Or, j’adore les livres surprenants. Donc, j’aime ce roman. (Hop un petit syllogisme pour la route). Il m’a toujours prise par surprise, et jamais je ne m’attendais à la suite. Aussi, il est original comme pas possible. Au début, on s’attend à quelque chose de flippant et de paranormal. Mais peu à peu, tout évolue. L’auteur installe facilement une ambiance tendue et instable, nous donnant l’impression d’être prêt à tout ; alors que c’est loin d’être le cas. Par contre, contrairement à ce que la quatrième de couverture annonce, je n’ai pas vraiment trouvé que le roman fait méditer sur le nazisme. Enfin, pas ce premier tome en tout cas. Il reste assez enfantin, et n’aborde qu’assez peu le fascisme allemand au XXe siècle. Ce qui m’a déçue, étant donné que je m’intéresse à cette période de l’Histoire ; et que je ne suis pas vraiment fan des romans "jeunesse". D’ailleurs, je vous déconseille tout autre résumé que celui situé sur la quatrième de couverture, que j’ai fait apparaître plus haut. Il n’est pas le plus génial du monde (cf. la déception que j’ai exprimée juste au-dessus), mais il ne spoile rien. À mon avis, ceux qu’on peut par exemple trouver sur Babelio gâchent un peu l’histoire ainsi que le suspense et l’inattendu qui caractérisent tellement bien ce roman, présents dès le tout début. « Et tout ça, à cause d’une blessure vieille de soixante-dix ans que j’avais reçu en héritage, tel un cadeau empoisonné. A cause de monstres que je ne pouvais pas tuer, car ils étaient déjà morts. » La plume de l’auteur est vraiment fabuleuse. Je m’en régalais, la dévorais. Elle est fluide, et réellement addictive. J’ai plusieurs fois dû relire certains paragraphes que, dans mon empressement à vouloir lire la suite, j’avais tout simplement sautés. La fin surtout tient vraiment en haleine. Aussi, sa plume est belle. Simple. Ainsi, elle fait facilement ressortir les émotions. Sans aucun fard, elle est franche et directe. Mais ô combien pure et captivante. Certains passages m’ont vraiment laissé émerveillée. Peut-être la connaissez-vous aussi, cette heureuse béatitude ; elle qui nous laisse fascinés devant une page pendant un très long moment, la bouche ouverte, lisant et relisant sans cesse une phrase, lui trouvant une beauté indéchiffrable, toujours différente. J’ai heureusement échappé au filet de bave qui dégouline gracieusement d’un coin de la bouche, mais je n’en étais pas loin ! « Je vénérais mon grand-père. Quand j'étais petit, ses histoires fantastiques m'avaient appris que la magie avait sa place dans la vie. » Le narrateur et personnage principal, Jacob, est à l’image de la plume : simple. Ni pénible, ni cliché, ni ennuyeux, ni quoi que ce soit. Il fait ce qu’il pense, même s’il semble réservé et discret. Et il pense aux autres, sans entrer dans le mélodramatique. Il est seulement naturel. Son grand-père, lui, m’a beaucoup marqué. Il est mystérieux, on ne sait jamais si ce qu’il dit est vrai, ou non. Et c’est cette dimension sibylline qui le rend attirant. Au contraire, les amis de Jacob m’ont paru pénibles et à l’avis très changeants pour la plupart. Ce qui a tendance à beaucoup m’agacer. Mais les personnages, bien que ce tome n’étant qu’un aperçu, m’ont paru bien construits et pas stéréotypés du tout, comme je les aime. En résumé, malgré une légère déception par rapport au résumé, ce premier tome m’a beaucoup plu. Mention spéciale pour l’objet-livre, ainsi que la plume de l’auteur ! Auteure : Jodie Picoult Editeur : Michel Lafon Nombre de pages : 605 Prix : 19.95€ Parution : janvier 2016 Quand votre fils ne vous regarde jamais dans les yeux… comment savoir s’il est coupable ? Adolescent atteint du syndrome d’Asperger, Jacob Hunt ne possède pas le mode d’emploi pour communiquer avec les autres. Enfermé dans sa bulle, il est pourtant d’une intelligence prodigieuse. Un sujet le passionne plus que tout : la criminalistique. Il parvient souvent à se rendre sur des scènes de crime, où il ne peut s’empêcher d’expliquer aux policiers comment faire leur travail. En général, il tombe juste. Mais lorsqu’un assassinat se produit dans le quartier, l’attitude de Jacob est un signe flagrant de culpabilité pour la police. Pour la mère et le frère de Jacob, l’intolérance et l’incompréhension qui ont toujours menacé leur famille ressurgissent brutalement. Et cette question lancinante, qui ne laisse pas leur âme en paix… Jacob a-t-il, oui ou non, commis ce meurtre ? Ma note : 4/5 Merci à Michel Lafon et à Camille pour ce beau pavé, arrivé un beau soir chez moi et déballé avec grand plaisir. « Le syndrome d’Asperger est un trouble du développement affectant la manière dont le cerveau traite les informations. Il s’agit d’une forme d’autisme dite de haut niveau. Les porteurs du syndrome d’Asperger sont souvent très brillants, très doués, à la différence des autistes profonds, qui ne communiquent pas du tout. Ils souffrent cependant de déficiences handicapantes dans le domaine de l’interaction sociale. » A l’intérieur, c’est avant tout un livre sur le syndrome d’Asperger, dont est atteint le personnage principal, Jacob. Ci-dessus une petite citation du livre qui explique très bien, d’après moi, en quoi il consiste. Je rajouterai que Jacob a besoin d’une routine pour se sentir maître de la situation, donc ne pas faire de « crises ». L’auteure utilise, comme narration, cinq points de vue différents. Tous nous apportent beaucoup, et nous permettent surtout de voir Jacob de différentes manières. La sienne, qui paraît tellement innocente. Celle de sa mère, qui donne sa vie pour s’occuper de lui. Son frère, tiraillé par la gêne, l’énervement et l’amour fraternel. Un avocat et un inspecteur de police, qui tour à tour gèrent ses crises et sont impressionnés par son savoir. Les Asperger ont l’impression que le monde tourne autour d’eux, dit-on. Ils ne peuvent se mettre à la place des autres. Jodi Picoult rend très bien la première affirmation : Jacob est le nombril du récit, de son monde. Mais elle nous force à nous glisser dans la peau d’autres personnages, nous faisant éprouver leurs émotions. « Quand il est absorbé par une scène de crime, une bombe nucléaire pourrait exploser à ses pieds, il ne remuerait pas un cil. » La plume de Jodie Picoult m’a surprise. Pas que je m’attendais à quelque chose de particulier en provenance de celle-ci. Mais sa manière d’être était juste surprenante : fluide, tout en étant une mine d’informations. L’auteure nous délivrait par intermittence un savoir encyclopédique, nous submergeait par ces connaissances gargantuesques. Criminologie, autisme, paléontologie, pomologie… Tout y passe, même la suite de Fibonacci. On peut avoir ainsi l’impression que ce roman est surtout documentaire, plein d’informations, mais c’est avant tout une ode à l’amour. Le roman, en effet, est rempli de mots frappants, poignants ; et passe très facilement les émotions des personnages. Il appelle à notre cœur, nous touche sans que l’on s’en rende vraiment compte. Mais surtout, il parle du syndrome d’Asperger d’une manière vraie et crue. Etonnante, parfois même choquante. Avant tout vraie, en restant créative. Et c’est ça qui nous frappe, qui nous touche. L’approche de l’Asperger par l’auteure. « On passe tellement de moments superficiels avec les gens. On se rappelle qu’n les aimait bien, mais on ne se souvient pas des détails. » Moi qui n’aime pas vraiment les thrillers, celui-ci m’a encore bien plu. Pas un coup de foudre, c’est vrai. Mais après tout, il en faut beaucoup pour me plaire, dans les thrillers. Tournant autour du thème de la criminologie, le récit, dans lequel le personnage principal est accusé de meurtre, est vraiment intéressant. On suit en réalité une véritable enquête judiciaire, de la découverte du cadavre jusqu’au plaidoyer de l’avocat au tribunal, en passant par l’investigation de la police. Des rebondissements plus ou moins attendus nous gardent en haleine, tandis que nous suivons, toujours indécis, les personnages. Dès lors que nous croyons tenir quelque chose, l’auteur virevolte avec agilité et nous fait croire le total contraire. A force, cela nous lasse, et les personnages deviennent répétitifs. On commence à comprendre le schéma de l’histoire, donc on anticipe les réactions. Mais Jodie Picoult nous montre ainsi le caractère instable mais routinier et prévisible de l’être humain, dont on ne peut changer l’essence. La fin, elle aussi, m’a frustrée. Je l’ai trouvée un peu « facile », attendue malgré tout. L’auteur nous a fait emprunter de nombreux détours avant d’y arriver, ce qui devenait monotone à force. En résumé, un roman vraiment surprenant au niveau de la plume, qui regorge de connaissances, et qui permet d’approcher le syndrome d’Asperger d’une manière honnête, directe et originale. Auteure : Francesca Zappia Editeur : Robert Laffont (collection R) Nombre de pages : 441 Prix : 18.50€ Parution : novembre 2015 La folie est son quotidien, rien ne la préparait à être « normale ». - On joue au jeu des vingt questions ? - OK, mais c'est moi qui les pose cette fois. - Ça marche. - Si je devine en moins de cinq questions, je serai vraiment déçue. Il esquisse un sourire et répond : - Ne m'insulte pas. - Est-ce que tu es vivant ? - Oui. - Tu habites ici ? - Oui. - Je te connais ? - Oui. - Est-ce que je t'ai rêvé ? Ma note : 5/5 J’ai vu ce livre en librairie. Je n’ai pas pu l’acheter, mais il m’avait envoûtée. Puis quand j’y suis retournée, immanquablement, je l’ai pris. J’étais déjà subjuguée. « Les gens communiquent avec une facilité déconcertante quand ils ont peur – sauf qu’ils ont tendance à communiquer n’importe quoi. » Dès les premiers mots, j’ai su que ce livre allait être un chef d’œuvre. Peut-être à cause de cette force qui imprègne chaque mot, chaque phrase, chaque chapitre ? Ou bien de cette stupéfiante créativité dont fait preuve l’auteur dès le tout début ? Aucune idée, mais j’en étais persuadée, et le suis encore plus maintenant cette lecture terminée. Rien que l’histoire est fascinante. Même si elle consiste seulement à suivre la vie de quelques personnes, elle nous hypnotise. Alex, lycéenne, est schizophrène et paranoïaque. Ne pouvant se fier à ses sens, elle s’appuie donc sur son appareil photo, réexaminant encore et encore ses photos, pour tenter de distinguer la réalité de son imagination. Dès qu’elle sort, elle fait un tour sur elle-même pour vérifier les alentours. Au cas où quelqu’un se trimballerait avec une arme, sait-on jamais. Une simple journée au lycée devient alors un véritable périple, une aventure trépidante. Dans laquelle le vrai et le faux s'entremêlent, jusqu'à ce qu'on ne puisse les distinguer l'un de l'autre. « Celia Hendricks avait été agressée par une boutique de cosmétique. Aucune chevelure n’avait cette teinte jaune naturellement et sa peau était prisonnière d’une armure de maquillage. » Ce livre, c’est avant tout des personnages hors du commun. Ce qui ne veut pas dire immortels ou autre, juste qu’ils sont tellement singuliers et uniques que c’en est ahurissant. Ils ont, chacun, leurs problèmes – et certainement pas des moindres – mais, malgré tout, nous donne une leçon de vie à couper le souffle. Tout simplement désarmante. Renversante. Ils nous aspirent dans un maelström de sentiments, duquel il est difficile d’en sortir inchangé. Si ce n’est impossible. Ils sont tellement eux-mêmes ; et à travers leur vie, nous engouffrent dans virée une bouleversante. Et Alex, le personnage principal, parlons-en. Elle est perpétuellement déconcertante. Vraiment. On ne sait jamais comment elle va réagir, son attitude nous surprend toujours au plus haut point. On est plongé dedans par l’auteure, mais celle-ci arrive pourtant à nous balader dans tous les sens, avec un facilité qui en deviendrait presque frustrante. Ainsi, les chutes surviennent d’une façon tellement inattendue que l’on est là, devant le livre, médusé. Pétrifié. La bouche grande ouverte, les yeux écarquillés. Tout simplement sous le choc. « C’était la seule personne devant laquelle je pouvais pleurer, parce que c’était la seule personne qui ne me demande jamais ce qui n’allait pas, si j’avais besoin de quelque chose ou si elle pouvait m’aider. Elle était là, point barre. » La plume de l’auteure n’est certainement pas en reste. Toujours un peu décalée, elle est à mourir de rire, tout en étant pleine de sérieux et d’interrogations. Elle nous entraîne si facilement d’une émotion à l’autre. Peur, espoir, trouble, ravissement, colère, injustice… sans pour autant qu’on arrive à saisir totalement ce que l’on ressent. On est simplement ballotté par l’auteure au gré de ses envies, sans toutefois nous départir de cette stupeur admirative qui nous heurte à chaque mot. La petite touche de fraîcheur, de pétillant, était présente ; ce qui a pour moi tout rendu plus vivant. Plus vrai. Cette touche indispensable à toute histoire, et qui fait d’un livre un coup de cœur, était l’érudition des personnages. A travers un certain jeu, que je vous laisse découvrir ; ainsi que le savoir d’un personnage en particulier, qui est vraiment attachant, j’ai été touchée. Et j’ai coulé. J’ai succombé. Ce livre, je vous le conseille tellement. C’est une véritable pépite, originale comme pas possible. Une seule chose est sûre : il vous retournera le cœur. |
Prochaines chroniques :Citation de moi-s« Certains jours, j'ai rêvé d'une gomme à effacer l'immondice humaine. »
Aragon Archives
Novembre 2016
Catégories
Tout
|