Auteur : Pierre Bottero Editeur : Rageot Poche Nombre de pages : 281 Prix : 7.50€ Parution : 2003 La vie de Camille, adolescente surdouée, bascule quand elle pénètre par accident dans l’univers de Gwendalavir avec son ami Salim. Là, des créatures menaçantes, les Ts’liches, la reconnaissent sous le nom d’Ewilan et tentent de la tuer. Originaire de ce monde, elle est l’héritière d’un don prodigieux, le Dessin, qui peut s’avérer une arme décisive dans la lutte de son peuple pour reconquérir pouvoir, liberté et dignité. Épaulée par le maître d’armes de l’empereur et un vieil érudit, Camille parviendra-t-elle à maîtriser son pouvoir ? Ma note : 4/5 Pierre Bottero et moi, c’est une histoire d’amour depuis bien longtemps. A sens unique. Mais bon. Je suis totalement sous le charme de sa plume. Ça faisait longtemps que je n’avais pas relu cette trilogie, alors je me suis fait le premier tome. Et comme d’habitude, il m’a fascinée. « Camille laissa dériver ses pensées au gré de ce qu'elle venait d'apprendre. Elle avait l'impression que sa vie était un puzzle immense dont toutes les pièces étaient mélangées. Impossible d'avoir une idée de son dessin final. » La Quête d’Ewilan, c’est tout d’abord une idée de génie : Gwendalavir ; et ce monde parallèle à celui que nous connaissons. Un univers palpitant, plein d’actions et de surprises. Des guildes sombres et puissantes, des ennemis résistants et rusés, des fauves féroces et sauvages. De l’inconnu à chaque tournant, de l’étonnement sur tous les chemins. On a beau arpenter la piste, monter dans les niveaux, débloquer les verrous, l’inconnu nous fera toujours face. Une création suivie d’une idée encore plus brillante : l’Imagination. Se représenter des dessins, puis les faire basculer dans la réalité. Un concept éclatant, réfléchi, et créatif. Qui en fait rêver plus d’un. Dont moi. « -Et voilà ! s’exclama-t-il, elle recommence. Tu veux que je te l’écrive en alexandrins sur un papier de notaire ? Si tu pars, je pars. Où tu vas, je vais, même au fond du fleuve. Alors arrête de dire des bêtises. » A ce monde s’ajoute des personnages merveilleux, et très vite attachants. Dès les premières pages, on se prend d'affection pour les héros, tous complémentaires. Rôdés au combat, vieux mais savants, jeunes et énergiques, réservés cependant bienveillants, bavards ainsi que francs. Ou, dans la catégorie des « méchants », froids et sévères, dominateurs et rusés, idiots et brutes, intelligents et meurtriers. J'ai adoré tout le petit groupe de personnages partant ensemble pour une quête . Tous sont enjoués, arrivent à faire face aux dangers, tout en gardant une certaine bonne humeur. Peut-être un petit peu trop, j'ai parfois eu l'impression d'une trop grande légèreté de leur part ; comme s'ils pensaient que la mort ne les atteindrait jamais. Mais peu après que j'ai eu ces pensées, un peu d'indécision, de frayeur ou d'abattement sont apparus. Le balancement des émotions était donc harmonieux, même s'il était parfois frugalement en retard. J’ai également été touchée par cette bonté que décrit l'auteur, et qu'ont les habitants, autant de Gwendalavir que de notre monde. Un SDF, par exemple, qui n'a rien excepté quelques livres leur a proposé de les abriter dans sa « foutue planquette ». Ce n'est pas grand-chose, peut-être, mais j'ai trouvé cela émouvant. « - Je me sens sale et aussi reposée que si j'avais dormi dans une essoreuse à salade. - C'est à peu près ça, ma vieille, sauf que tu ne ressembles pas à une laitue. Par contre, je suis d'accord, tu es vraiment sale. Et pour être complètement honnête, tu ne sens pas très bon non plus. » Comme on dit, le meilleur pour la fin : la plume de Bottero. Elle est absolument fabuleuse. Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de lire un de ses livres, c'est un grand malheur auquel il faut absolument et immédiatement remédier. Si c'est le cas, vous avez dû vous régaler. Bottero mélange un lexique riche et varié, un vocabulaire précis, un langage assez soutenu, différents registres et des phrases lyriques. Le résultat est époustouflant. Il alterne réflexions des personnages, dialogues, descriptions et actions à la perfection, d'une façon superbement équilibrée. Son style est rafraîchissant au possible. Ce premier tome, créatif, nous plonge totalement dans un doux et joyeux récits. Si ce livre était un chemin, il passerait par une grande variété de paysages, plus beaux les uns que les autres, dans lesquels chacun se sentirait à son aise. Seul défaut : la route serait trop courte, et le bout arriverait trop vite.
6 Commentaires
18/8/2015 05:17:27
Comment résister à sa sublime plume ?! *-* J'avais lu l'Autre il y a longtemps (au collège aussi), il faudrait que je les lise à nouveau.
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Linouche
18/8/2015 08:19:18
Je li que des livres si ils sont obligatoires niveau scolaire donc pas avec beaucoup de passion, mais bien sûr il y a des exeptions. Je trouves rarement des bouquets qui m'accroche mais celui la de la manière donc il a été présenté me donne envie de savoir la suite, de le lire. Une Plume Mélodieuse est une exellente idée surtout si il y a des cas comme le miens.. Une merveilleuse idée vraiment !
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Une plume mélodieuse
18/8/2015 14:06:03
Ca me fait plaisir que tu sois passée, et que tu trouves que le blog est une excellente idée, merci :)
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Fleurdelys
20/8/2015 17:44:55
Ta description est vraiment geniale! Pierre Bottero est aussi un de mes auteurs préférés, parce qu'il a selon moi le don de plonger ses lecteurs dans l'univers qu'il a imaginé et mis en forme grâce à des mots et des phrases plus incroyables les uns que les autres.
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20/8/2015 18:28:50
Ton commentaire n'est pas mal non plus, dans le genre génial (et surtout gentil)...
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